Les effectifs de Rhodia s'allègent à grande vitesse

Le groupe de chimie annonce aujourd'hui la vente de ses actifs de fils industriels au fonds d'investissement Butler Capital, ce qui réduit les effectifs du groupe de 1.200 personnes. Après avoir vu le nombre de ses salariés en France fondre de 19% en un an, Rhodia confirme un projet de réorganisation de ses filiales.

Rhodia a annoncé ce matin avoir finalisé la vente de ses fils industriels au fonds d'investissement Butler Capital. Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé. Rhodia précise simplement que ces activités, basées en Allemagne, Lettonie, Pologne, Slovaquie et Suisse emploient aujourd'hui 1.200 personnes.

L'opération "s'inscrit dans la stratégie de Rhodia de recentrer son portefeuille d'activités sur les métiers dans lesquels le groupe dispose de solides positions de leadership", selon le communiqué du groupe. Une stratégie payante jusqu'alors, qui inquiète les syndicats du groupe. En l'espace de deux ans, le périmètre de Rhodia a en effet singulièrement évolué. Que les acquéreurs soient des industriels chinois ou indiens, ou des fonds d'investissement, les salariés se retrouvent en effet le plus souvent sans garanties.

En France, "les effectifs du groupe ont fondu comme neige au soleil, passant de 7.427 en janvier 2006 à 6.000 début 2007 !", soit une baisse de 19 %, s'inquiète aujourd'hui la CGT, suite à un comité de groupe France tenu fin décembre. La cession des activités de chimie pour la pharmacie au groupe indien Shasun a en effet transféré 349 employés au groupe indien. Mais c'est le chinois Blue Star qui récupère le plus d'effectifs, en mettant la main sur plusieurs sites industriels français, dans le Rhône et en Isère, soit près de 780 salariés en France, plus 169 dans le reste de l'Europe.

La réduction des effectifs a visiblement motivé le groupe à lancer une nouvelle simplification de ses structures en France. Selon la CGT, Rhodia Operation, Rhodia Services et Rhodia Recherche et Technologies seraient regroupés en une seule entité, tandis que Rhodia Energies, Rhodia SA et Rhodia Collonges resteraient séparés.

Un projet de réorganisation qu'une porte-parole de Rhodia confirme à La Tribune. "Les effectifs n'étant plus les mêmes, nous avons lancé un projet de fusion de nos filiales en France. L'objectif est non seulement de réduire les coûts, mais aussi de consulter plus facilement les partenaires sociaux en réduisant le nombre d'interlocuteurs". A terme, il ne resterait donc plus que deux structures juridiques de Rhodia en France, Rhodia SA, qui est la maison mère du groupe, ainsi que la structure résultant de la fusion des autres entités.

Par ailleurs, et toujours selon la CGT, les résultats sont bons, le ratio Ebitda sur chiffre d'affaires devant "atteindre ou se rapprocher de son objectif cette année, soit 13,9%." Sur les trois premiers trimestres de l'année, le résultat opérationnel avant amortissement représentait 13, 6% de son activité.

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