Malgré des résultats semestriels des plus honorables, Pernod Ricard peine à convaincre la Bourse. Le groupe de vins et spiritueux a en effet publié au premier semestre 2006-2007 (juillet à décembre 2006) un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros, en hausse de 7,3%, ce qui représente 9,7% de croissance interne. Mais en Bourse, le titre recule de 4,95% à 148,86 euros en milieu de journée.

"Au premier semestre 2006/2007 (juillet à décembre 2006), le groupe a enregistré une très forte croissance de ses résultats grâce au dynamisme de l'ensemble de son portefeuille de marques et plus particulièrement celui des marques premium, mais aussi grâce à la mise en oeuvre des synergies liées à l'acquisition d'Allied Domecq en juillet 2005", explique pourtant le groupe dans un communiqué.

Mais les résultats appaissent toutefois décevant pour les investisseurs. Pernod Ricard a ainsi publié un bénéfice opérationnel courant de 20% à 886 millions d'euros, et une forte amélioration de sa rentabilité, avec une marge opérationnelle qui passe de 23,5% à 25,3% au premier semestre.

Le résultat net courant a pour sa part atteint 529 millions d'euros, en hausse de 18% sur un an, "en dépit de la cession de Dunkin' Brands", souligne Pernod Ricard. Le résultat net s'établit à 514 millions d'euros, contre 502 millions d'euros l'année précédente. Les analystes tablaient sur un chiffre supérieur. Le consensus tablait sur 550 millions d'euros.

"Je suis très satisfait de notre excellente performance au cours du premier semestre de l'exercice 2006-2007, qui reflète le plein succès de notre stratégie, et la réalisation de tous les objectifs que nous nous étions fixés lors de l'acquisition d'Allied Domecq", se réjouit pourtant Patrick Ricard, PDG du groupe, dans un communiqué.

Le groupe indique notamment que tous les pays ont contribué à la croissance des résultats, avec notamment une amélioration en Europe, et en France.

"Ces remarquables résultats, et la très bonne activité observée en janvier et février, nous permettent d'anticiper pour l'ensemble de l'exercice 2006/2007, une croissance du résultat net courant part du Groupe d'environ 20%, hors effet devises, si les conditions actuelles de marché se maintiennent", ajoute le président.