Chaque année, ce sont l'équivalent de 6 à 8 milliards d'euros d'oeuvres d'art qui sont volées dans le monde, et la France est, avec l'Italie, le pays le plus concerné: 6 à 7.000 vols, soit 30.000 pièces dérobées chez les particuliers, les professionnels et dans les lieux publics, rarement dans les musées, souvent dans les églises.

Problème: à peine 15% de ces vols font l'objet de restitutions, d'abord parce qu'il s'agit souvent d'un trafic international très bien organisé et que la brigade de gendarmerie spécialisée, très efficace au demeurant, voit ses actions limitées à l'Hexagone, ensuite parce que la plupart des propriétaires n'ont pas la description précise de leur bien, pas même une simple photo.

Un site se propose de limiter ces risques: pour cela Artsafe.com met en place un inventaire - payant - des objets établi selon des critères précis (photo, description,"ObjectifID"). Ces données sont alors cryptées, donc confidentielles et actualisables. Prix d'un forfait annuel: de 45 à 350 euros selon le nombre d'objets. En cas de vol, le site est ouvert et en accès libre, avec la diffusion du descriptif et des photographies, afin de rechercher plus facilement la trace de l'objet incriminé.

Ce site vient en complément de beaucoup d'autres qui ont fait leurs preuves, qui répertorient avec sérieux les objets volés: www.interpol.int/Public/WorkOfArt/DefaultFr, www.interieur.gouv.fr, www.search-antiques.com/fr/oeuvres-art/txt/vol.html, https://icom.museum/traffic_links_fr.html et surtout la base de données Treima (non accessible au public, via la police ou la gendarmerie), l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), l'Art Loss Register de la Lloyd's, Argos et Europol.