L'exercice 2007 débute sous de bons auspices pour Merck. Pour cette année, le groupe pharmaceutique américain vise un bénéfice net par action compris entre 2,55 et 2,65 dollars, hors charges de restructuration liées à la fermeture de sites et à la suppression de postes. Ces objectifs excluent également d'éventuelles provisions que le groupe pourrait être contraint de passer en raison des poursuites engagées à son encontre pour le retrait du médicament Vioxx.

Merck tablait jusqu'à présent sur une fourchette de 2,51 à 2,59 dollars. Pour le seul premier trimestre, le groupe attend un résultat net situé entre 0,63 et 0,67 dollar par action, alors que les analystes misaient sur 0,59 dollar, d'après le consensus élaboré par l'agence Bloomberg.

Ce relèvement d'objectif tient "aux premières tendances de ventes de nos divers produits", explique le groupe. Parmi ces produits, le Gardasil, vaccin contre le cancer du col de l'utérus, et le Januvia, traitement du diabète, semblent bien positionnés pour combler le manque à gagner qui résultera de la concurrence livrée par les génériques à l'anti-cholestérol Zocor. Pour combler aussi la perte de chiffre d'affaires liée au rappel du Vioxx, qui était destiné à soigner l'arthrose.

Depuis sa mise sur le marché en octobre dernier, le Januvia a rapporté 42 millions de dollars à Merck. Et les ventes du Gardasil s'élèvent à 155 millions de dollars depuis son lancement en juin 2006, ce qui a permis à Merck de plus que doubler son chiffre d'affaires dans les vaccins l'an dernier, à 683 millions de dollars .

Autre explication du rehaussement de l'objectif de résultat, la restructuration du groupe. Après les 4.000 postes supprimés l'an dernier, Merck entend faire table rase de 3.000 emplois supplémentaires d'ici à 2008. Des sacrifices qui font partie d'un plan de réduction des coûts engagé en janvier 2005, plan qui comprend la fermeture de cinq usines.