Aucun doute sur la qualité du millésime 2006 de Schneider. Le groupe de matériel électrique a pulvérisé les pronostics des analystes: la marge opérationnelle a finalement atteint 14,6% au titre de l'exercice 2006, et depassé le haut de la fourchette fixée (entre 12,5 et 14,5%) pour la période 2005-2008. A mi-parcours de son plan, le groupe a décidé de relever ses prévisions de croissance organique et de marge opérationnelle. Par ailleurs, le bénéfice net a pour la première fois franchi le seuil symbolique du milliard d'euros, atteignant 1,309 milliard quand les analystes attendaient 1,29 milliard.

"La poursuite des bénéfices attendus du programme d'entreprise 'new2' nous rend confiants dans notre capacité à accroître encore nos performances et à atteindre des objectifs plus ambitieux, à savoir une croissance organique de 6% et une marge d'Ebitda entre 13% et 15%", déclare Jean-Pascal Tricoire, président du directoire de Schneider, dans un avis financier.

Auparavant, le spécialiste de la construction électrique et des automatismes visait pour la période 2005-2008 une marge opérationnelle comprise entre 12,5% et 14,5% et une croissance organique du chiffre d'affaires supérieure à 5%.

En 2006, le résultat d'exploitation de Schneider a progressé de 27,9% à 2.001 millions d'euros et son bénéfice net par action de 31%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un résultat d'exploitation de 1.995 millions d'euros, soit une marge de 14,5%.

Pour expliquer la hausse de son résultat opérationnel, Schneider a évoqué une "croissance significative du volume d'activité amplifiée par la hausse des prix de vente", ainsi que des "gains importants de productivité industrielle grâce aux achats et au rééquilibrage géographique de la production."

Le groupe avait déjà annoncé le 19 janvier un chiffre d'affaires 2006 de 13,73 milliards d'euros, en progression de 17,6% (+10,7% en organique). Schneider proposera au titre de l'exercice écoulé un dividende en hausse de 33% à 3 euros par action