Un dîner à la Maison-Blanche

Où il est question de bisque de homard, d'invités tous surpris d'être présents et de problèmes de protocole.

Autant vous l'avouer tout de suite, je ne figurais pas parmi les "happy few". Je veux parler du dîner offert par George W. Bush en l'honneur de Nicolas Sarkozy. Ce fut, à en croire un article du Washington Post (rubrique "Style"), le "triomphe" du président français à la Maison-Blanche". Je n'étais pas de la partie, non pas par manque de conscience professionnelle mais parce qu'un pool de journalistes avait été désigné pour représenter l'ensemble des journalistes couvrant cette visite de travail. Les pauvres...

Pendant que, certains d'entre nous levaient le coude au bar de l'hôtel (le "Mandarin Oriental", non, je ne vous dirai pas le prix de la nuitée), les membres du pool ont juste eu le droit d'assister aux toasts de bienvenue ("Je veux reconquérir le coeur de l'Amérique", a notamment dit le président français) avant d'être confinés dans la salle de presse jusqu'à la fin du dîner. Ils furent ensuite conviés au début du, court, spectacle donné dans "l'east room" de la Maison-Blanche : un dialogue entre La Fayette et George Washington.

Que vous dire d'autre, si ce n'est qu'au menu figurait notamment de la bisque de homard, de l'agneau, du vin de Napa Valley et que le Washington Post, toujours la fameuse rubrique "Style", s'est étonné d'une "liste d'invités parmi les moins bien inspirées", avec des convives venus de la Nouvelle-Orléans, certains des invités s'étonnant même de leur propre présence, l'attribuant à la consonance française de leur patronyme. Il paraît aussi que George W. Bush a accueilli son nouvel ami français par ces mots prononcés dans la langue de Molière : "bienvenue à la Maison-Blanche".

Le temps des "french fries" rebaptisées "freedom fries" est donc bel et bien oublié. Il paraît aussi - information qui n'a pas été recoupée - que "Flotus" n'était pas à la même table que "Potus", et les confrères de conclure qu'il s'agissait, pour le protocole américain, de ne pas embarrasser "Pdlrf" privé, depuis quelques semaines comme chacun le sait, de "Mledpdlrf". Vous ne comprenez goutte à ce que je raconte ? Explications : "Potus", c'est "President of the United states", c'est-à-dire "Dabeliou" en personne. "Flotus", c'est "First lady of the United states", c'est-à-dire l'épouse de George. Je vous laisse le soin de décrypter le reste sachant qu'il n'y a rien à gagner pour ceux qui y arriveront, pas même un abonnement à La Tribune.

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