Résultats trimestriels décevants pour Aker Yards sur fond de tensions sociales

La maison mère des Chantiers de l'Atlantique a annoncé un bénéfice net en repli et inférieur aux attentes, malgré un carnet de commandes record. Des résultats qui surviennent alors que le climat est tendu sur les chantiers de Saint-Nazaire qui connaissent depuis trois semaines des débrayages successifs.

Le groupe norvégien de construction navale Aker Yards a publié ce jeudi des résultats trimestriels décevants, avec un bénéfice net en repli de 6% à 203 millions de couronnes norvégiennes (25 millions d'euros) contre 216 millions un an plus tôt.

Le propriétaire des ex-Chantiers de l'Atlantique a vu également son bénéfice imposable reculer à 290 millions de couronnes contre 307 millions au premier trimestre 2006, bien inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur un résultat de 344 millions. De plus, les marchés ont été déçus par une marge d'exploitation de 5,2% qui peine à décoller.

Paradoxalement, le groupe naval enregistre une forte progression de son chiffre d'affaires de 55,4% à 8,39 milliards de couronnes pour les trois premiers mois de 2007 contre 5,40 milliards pour la même période en 2006. De plus, le carnet de commandes de l'entreprise n'a jamais été aussi rempli, avec un plan de charge record de 148 navires à construire pour une valeur totale de 86,09 milliards de couronnes.

Une montée en puissance de l'activité qui intervient dans un climat tendu à Saint-Nazaire. En 2006, les salariés des Chantiers de l'Atlantique s'étaient félicités de la vente par Alstom de leur entreprise au norvégien Aker, leader de la construction navale européenne. Mais le désengagement de sa filiale navale décidé par ce dernier en mars 2007 a causé une vive inquiétude.

Aker Yards est désormais contrôlé par des investisseurs financiers, et a les mains libres pour mener une stratégie d'externalisation, contre laquelle protestent les salariés de la "Navale". Depuis trois semaines, des opérations de débrayages sont organisées pour demander des garanties pour le personnel. Car les salariées craignent avant tout de nouvelles restructurations du groupe.

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