Les cadres des banques et des assurances devraient être en moyenne augmenté de 3%. C'est légèrement mieux que l'an passé où HayGroup avait prévu sur une hausse de 2,9% en 2007. Mais, plus que cette différence minime de 0,1%, c'est la stratégie de distribution de ces augmentations qui pourrait changer. Les établissements financiers pourraient distribuer des augmentations salariales fixes et définitives. C'est du moins ce que pense la BNP Parisbas, première banque française. Elle devrait proposer une augmentation générale à négocier, à côté des augmentations individuelles, elles aussi pérennes. L'an passé, les banques s'étaient singularisées en distribuant assez généreusement des primes parfois assez conséquentes mais pour autant non pérennes

C'est sûrement pour rectifier le tir de l'an passé. A l'heure des bilans, HayGroup relève en effet que, si la hausse 2007 prévue fin 2006 s'était établie à 2,9%, la réalité pour les cadres cette année 2007 était proche de 2,7% et la déception au rendez-vous. D'autant plus que les cadres supérieurs ont vu leurs salaires s'envoler de 3,6% contre une moyenne tout secteurs de 3,2%.

A la différence de 2006. Alors que le secteur banques et assurance figuraient en queue de classement dans leurs prévisions, elles se sont retrouvées en tête du palmarès des secteurs ayant délivré le plus d'augmentations dans la réalité. Elles ont ainsi rattrapé des salaires de base assez stables par des bonus très importants, liés aux résultats de leurs activités enregistrés en fin d'année.

La bonne santé du pétrole et de la chimie

En 2008, avec 3,5%, les cadres du secteur pétrole/chimie bénéficieront des plus fortes augmentations, selon les spécialistes de HayGroup. "Les entreprises pétrolières et chimiques sont très dynamiques en matière salariale", insiste Denis Lesigne, de HayGroup. Dès à présent, ces cadres figurent parmi les mieux payés en France. En revanche, les cadres supérieurs sont dépassés par ceux du secteur de la pharmacie.

Les entreprises de ce secteur sont optimistes pour l'avenir. Plutôt que d'octroyer des primes ou des bonus, elles devraient au contraire distribuer des augmentations fixes et pérennes. L'envolée des cours du pétrole et celle, subséquente, des profits des entreprises, expliquent en partie cet optimisme. Cette politique vise aussi à compenser la (relativement) mauvaise année 2006. L'an passé, les cadres n'ont été augmentés en réel que de 3,1%, alors que la médiane tous secteurs s'établi à 3,2%.

Le high tech fait grise mine

Le secteur du high tech et des technologies, médias et télécom rejoint la normale. Les augmentations prévues en 2008 pour les cadres se situent à 3,1%, dans l'exacte moyenne des prévisions tous secteurs, réalisée par HayGroup. C'est peu pour ce secteur des entreprises du secteur de l'informatique et des technologies de l'information et de la communication qui est confronté à une crise des recrutements et qui souhaite fidéliser ses salariés.

A moins que ce secteur ne se segmente en plusieurs sous-ensembles. Les sociétés de services et d'ingéniérie informatique (SSII) semblent adopter pour l'an prochain une attitude plus dynamique. Ainsi, le Syntec informatique, organisme professionnel des SSII, a bouclé il y a un mois sa négociation obligatoire des salaires avec, à la clé, une augmentation de 4,42 % pour les cadres. Sur le terrain, les entreprises des régions dynamiques, comme les pôles niçois ou lyonnais et l'Ile-de-France, pourraient aller au-delà de cette tendance. Cette forte augmentation doit toutefois être analysé au regard du passé : les minimas conventionnels n'avaient pas été revalorisés dans les SSII depuis ...2005.

Les prévisions de HayGroup se retrouvent en tout cas dans la droite ligne de ce qui a été pratiqué réellement en 2007. Les cadres comme les cadres supérieurs ont été augmenté de 3% contre 3,2% en médiane pour tous les secteurs. Cette année, cadres et cadres sup' se retrouvent un peu moins bien payé que les autres secteurs. C'est une déception après les prévisions euphoriques annoncées fin 2006. Alors, les DRH prévoyaient des budgets destinés aux augmentations salariales en progression de 3,7 %. Pour compenser les restrictions de l'ère qui a débuté après l'éclatement de la bulle Internet.