Le groupe Bonduelle a réaffirmé ce mercredi que la cession ou la délocalisation de son usine de Genas (Rhône) n'a jamais été envisagée. L'entreprise a tenu à rappeller que le comité d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu mardi 3 juillet n'avait seulement pour objet que la réorganisation de sa filiale "Frais", dont fait partie le site de Genas. Et précise que les résolutions présentées lors de ce CCE ont été adoptées à l'unanimité.

Pour la CGT, ce comité "a capoté. Les délégués syndicaux ont été agacés par l'attitude de Bonduelle". Selon des sources syndicales, Bonduelle aurait convoqué ce comité central d'entreprise, pour annoncer la cession ou la délocalisation du site de Genas qui appartient à la filiale "Frais" du groupe alimentaire. "Les déclarations dans la presse ont court-circuité leur projet", estime la CGT. "La direction n'a voulu parler que d'un changement d'organigramme mais nous craignons qu'elle profite des vacances pour réorganiser la production", ajoute le syndicat.

La direction de Bonduelle avait formellement démenti cette information avant la tenue du comité d'entreprise. "Le CCE a pour but d'annoncer la mise en place d'un directeur opérationnel unique pour Bonduelle Frais et pour Bonduelle Traiteur, contre deux actuellement", avait ainsi indiqué une porte-parole du groupe alimentaire. "Il s'agit en plus d'une usine de produits frais qui ne peut donc pas être délocalisée."

Le groupe Bonduelle a implanté ces dernières années plusieurs usines en Europe de l'Est, notamment en Pologne et en Hongrie. Mais il s'agit de sites produisant des conserves et non des produits frais. Ces derniers sont au contraire localisés à proximité des marchés porteurs, en France, en Italie et en Allemagne.