Dassault n'avait vraiment pas besoin de cela. Alors que le constructeur français essaye désespérément de vendre le Rafale à l'étranger - la Libye pourrait en acheter 10 à 14, comme l'a révélé La Tribune le 5 décembre -, un appareil de ce type s'est écrasé jeudi en fin de journée sur la commune de Neuvic (Corrèze) et son pilote est décédé, ont confirmé les autorités françaises.

Il s'agit du premier crash d'un Rafale, l'avion de combat "multirôle" de Dassault Aviation entré en service en juin 2006 dans l'armée de l'air, a précisé le commandant Frédéric Solano, chef du département médias du Sirpa Air.
L'appareil biplace, mais à bord duquel ne se trouvait qu'un seul pilote, effectuait une mission d'entraînement à 4.000 m d'altitude en compagnie d'un second Rafale. Non armé, il a disparu des écrans radars et s'est écrasé dans une zone inhabitée pour une raison encore indéterminée. La chute de l'appareil n'a fait aucune victime au sol.

Les deux Rafale de l'escadron 1/7 Provence effectuaient un "entraînement classique aux missions de combat telles qu'elles sont menées actuellement en Afghanistan", a précisé le commandant Solano. Selon lui, le pilote du Rafale qui s'est écrasé, était "un aviateur confirmé" détenteur de la qualification la plus élevée, celle de chef de patrouille. Jusqu'à ce crash, elle comptait 27 Rafale en service, dont 21 biplaces et 6 monoplaces.

Ce vendredi, les investigations sur le terrain se poursuivaient, la zone de l'accident étant totalement bouclée. Plusieurs enquêtes, technique, judiciaire et de commandement, vont être ouvertes, a précisé l'armée de l'air.