Les initiatives des opérateurs se multiplient dans la fibre optique. Neuf Cegetel a annoncé ce mardi la signature d'un accord en vue de la reprise d'Erenis, un fournisseur parisien de téléphone, d'Internet et de télévision présent sur le créneau recherché du très haut débit. Cette transaction, dont le montant n'est pas précisé, pourrait être finalisée courant mars, précise l'opérateur téléphonique dans son communiqué.

"A cette occasion, le groupe précisera ses ambitions dans le domaine du très haut débit pour les particuliers", ajoute Neuf Cegetel. Le groupe, qui publiera ses résultats annuels le 7 mars prochain, n'en est pas à sa première opération dans le très haut débit. Il a notamment racheté récemment le fournisseur d'accès à Internet Médiafibre et remporté la première délégation de service public pour développer un réseau résidentiel de fibre optique jusqu'à l'abonné (FTTH - Fiber to the home) en région parisienne, via sa filiale LDCollectivités.

Les concurrents de Neuf Cegetel de sont pas en reste. Iliad, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free, qui compte investir un milliard d'euros dans un réseau de fibre optique d'ici 2012, avait annoncé fin octobre la prise de contrôle de l'opérateur Citéfibre. De son côté, France Télécom va lancer le 1er mars une offre de fibre optique dans certains arrondissements de Paris et communes des Hauts-de-Seine. Enfin, le câblo-opérateur Numéricable-Noos propose depuis décembre une offre à 100 mégabits/s, dans une dizaine de villes françaises.

La fibre optique est considérée comme le successeur le plus crédible de l'ADSL en ville, permettant aux opérateurs télécoms de répondre aux offres très haut débit et télévision haute définition des opérateurs câble et satellite. Le débit de transmission entre le client et le réseau est en effet près de cinq fois supérieur à celui de l'ADSL, ce qui permet d'échanger plus rapidement de gros fichiers.