Héritière de la légendaire compagnie de diligences, la banque américaine Wells Fargo a publié aujourd'hui ses résultats pour le troisième trimestre de son exercice 2007. Et la cinquième banque américaine a déçu. Car si le bénéfice net a progressé de 4% par rapport à la même période de l'an dernier à 2,28 milliards de dollars, soit 68 cents par action, il est en deçà des attentes des analystes qui, en moyenne, tablaient sur un bénéfice net par action de 70 cents.

Sur le plan du chiffre d'affaires, la déception est également au rendez-vous. Ce dernier a progressé de 10% à 9,85 milliards de dollars, mais Wall Street s'attendait en moyenne à 10,02 milliards d'euros. Surtout, la Wells Fargo avait pour habitude de présenter des croissances à deux chiffres de sa rentabilité par action. On comprend donc la déception des observateurs. A l'ouverture à New York, l'action Wells Fargo cédait 1% à 35,50 dollars.

Ce n'est pas une attaque des Dalton qui a causé cette déception, mais bien la crise du marché hypothécaire américain. Sur l'ensemble des activités de crédit, les pertes se creusent de 24% par rapport au deuxième trimestre à 892 millions de dollars. Selon le directeur financier de la Wells Fargo, Howard Atkins, son établissement "n'est pas immunisé contre le ralentissement du secteur immobilier". Et d'ajouter que les pertes dans le secteur du crédit devraient encore se creuser durant le dernier trimestre de l'année. Elles pourraient également demeurer "élevées" en 2008.

Le changement de ton est complet par rapport au discours confiant longtemps affiché par la banque de San Francisco. Et s'il est vrai qu'elle est moins nettement moins exposée que ses rivales, ces résultats trimestriels montrent qu'elle ne demeure pas insensibles aux troubles actuels.