STMicroelectronics a publié mardi un résultat net en baisse de 44% sur les trois premiers mois de l'année, plombé par la faiblesse de ses ventes dans le secteur des télécommunications. Mais le groupe franco-italien a assuré que son chiffre d'affaires renouerait avec la croissance au deuxième trimestre.

Le premier fabricant européen de semi-conducteurs a fait état d'un bénéfice net de 74 millions de dollars (54,2 millions d'euros), soit huit cents par action, au premier trimestre clos au 31 mars, contre 132 millions de dollars, ou 14 cents par action, sur la période correspondante de 2006. Hors charges de restructuration, à hauteur de 12 millions de dollars, le groupe a dégagé un bénéfice par action de neuf cents.

Sur cette base, les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice de 114,5 millions de dollars, soit 13 cents par titre. Le chiffre d'affaires a reculé de 3,7% à 2,28 milliards de dollars, contre 2,31 milliards attendu, tandis que la marge brute ressort à 34,5%. La direction attendait celle-ci entre 34 et et 36%.

Les ventes de puces dans le secteur des télécoms ont enregistré une baisse à deux chiffres, précise STMicro dans son communiqué, alors que celles des puces à mémoire flash ont reculé de 21,6%. "Le creux de la correction multi-trimestrielle qui est en train de se dérouler dans l'industrie semble être plus profond que nos anticipations et celles des analystes qui suivent le secteur", déclare Carlo Bozotti, PDG de STMicro, cité dans un communiqué.
"Nos ventes et notre résultat d'exploitation du premier trimestre ont été impactés négativement par le recul des Applications sans fil et Grand Public notamment, ainsi que par des tensions accrues sur les prix et un mix produits défavorable dans les Applications sans fil", ajoute-t-il.

Au deuxième trimestre, STMicroelectronics s'attend à ce que son chiffre d'affaires progresse de 4 à 10% en rythme séquentiel pour une marge brute toujours comprise entre 34 et 36%. Les ventes devraient par conséquent s'établir entre 2,37 et 2,51 milliards de dollars. Les analystes anticipent de leur côté 2,46 milliards de dollars en moyenne.