Eramet : aucun projet d'accord sur une cession des parts, selon le groupe

Le groupe minier affirme ne pas avoir été informé d'un projet qui justifie une communication au marché. Selon les informations de la Tribune, la famille Duval souhaiterait céder les 37% qu'elle détient Eramet à Areva. La Bourse applaudit, le titre Eramet prenant 9,85% en séance et s'établissant à 224,10 euros à 17 heures.

"Eramet n'a été informé d'aucun accord ou projet d'accord qui justifie une communication au marché", a souligné le groupe minier Eramet dans un communiqué. Le groupe ajoute : "Si Eramet était saisie d'un tel projet, il serait examiné sereinement par son conseil d'administration dans l'intérêt de la société, de tous ses actionnaires, de ses personnels et de ses clients", a-t-il toutefois souligné.

Selon les informations de la Tribune, la famille Duval souhaiterait céder les 37% qu'elle détient dans le spécialiste des métaux non ferreux Eramet au groupe nucléaire Areva, trois semaines après la reconduction du pacte d'actionnaires. Sur le marché, cette participation est évalué à plus de 1,9 milliards d'euros. La famille Duval serait prête à céder ses parts dans Eramet en échange d'un rachat de la division alliages du groupe minier. Certains évoquent un prix de 500 à 600 millions d'euros.

La Bourse approuve ce shéma. Le titre a pris jusqu'à 14,2% en séance avant de s'établir vers 17 heures à Paris à 224,10 euros, en hausse de 9,85%.

Reste que ce schéma ne recueille pas tous les suffrages en interne, ni auprès des autorités de tutelles. Anne Lauvergeon, présidente d'Areva, a toujours qualifié sa participation dans Eramet (26%) de "trop ou pas assez". En attendant, la Bourse applaudit, le titre Eramet s'appréciant de près de 9% à 221,89 euros.

Le dossier Eramet avait provoqué au printemps une polémique entre le précédent gouvernement et Areva. La famille Duval et le spécialiste du nucléaire, qui détient pour sa part 26% d'Eramet, avaient décidé de ne pas renouveler le mandat du PDG du groupe minier Jacques Bacardats, et de le remplacer par Patrick Buffet, membre du conseil de surveillance d'Areva.

Le ministre de l'Économie et des Finances de l'époque, Thierry Breton, et son homologue de l'Outre-mer, Hervé Mariton, avaient réclamé des explications sur cette décision, tandis qu'Areva avait démenti tout coup de force.

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