EMI réfléchit à la titrisation de sa filiale Publishing

Le numéro trois mondial du disque a confirmé une diminution de 15% des revenus issus de sa filiale EMI Music sur l'exercice 2006-2007. Pour renflouer ses caisses et retrouver une marge de manoeuvre financière, le groupe britannique étudie la titrisation des actifs de sa filiale de gestion des droits d'auteur.

Plongé dans une situation financière délicate en raison du fort ralentissement de ses ventes, le numéro trois mondial du disque EMI a annoncé ce mercredi qu'il envisageait de lever de l'argent frais via une titrisation des actifs de sa filiale de Publishing, spécialisée dans la gestion des droits d'auteur.

Par le biais de cette opération financière, qui consiste à transformer des actifs détenus par une société en titres cédés sur le marché ou de gré à gré, EMI cherche à oxygéner sa trésorerie en libérerant des fonds propres plutôt que de lever de l'argent en contractant de la dette. Dans cette optique, EMI a mandaté Deutsche Bank et Royal Bank of Scotland. La maison de disques britannique espère pouvoir effectuer la titrisation avant la fin de l'année. Sa dette actuelle s'élève à 910 millions de livres, soit environ 1,34 milliard d'euros.

Le groupe a parallèlement confirmé aujourd'hui une baisse de 15% des revenus de sa filiale EMI Music sur l'exercice 2006-2007 achevé fin mars, à taux de change constants. Cette baisse, anticipée en début d'année, s'explique en grande partie par sa mauvaise performance sur le marché américain, où les ventes de disques déclinent plus qu'ailleurs face à la concurrence de la musique téléchargée.

Sa filiale de gestion des droits d'auteur, EMI Publishing, qui exploite le catalogue de stars du groupe, a enregistré des revenus stables, et devrait permettre au groupe de rester rentable avec un excédent brut d'exploitation, hors éléments exceptionnels, de 174 millions de livres, soit environ 256 millions d'euros, sur 2006-2007.

EMI, qui édite les albums de Gorillaz, Robbie Williams et Coldplay, mais aussi des Beatles et des Rolling Stones, a par ailleurs décidé de ne plus verser de dividendes jusqu'à ce que le plan de restructuration mis en place en janvier porte ses fruits. Le groupe entend économiser 110 millions de livres, soit environ 162 millions d'euros, sur les deux prochaines années.

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