La série noire va-t-elle se poursuivre pour Alcatel-Lucent? L'équipementier téléphonique Alcatel-Lucent pourrait perdre une partie du gros contrat que lui avait octroyé l'opérateur américain AT&T, au profit de son rival suédois Ericsson, affirme ce vendredi le quotidien économique Financial Times, citant des personnes proches du dossier.

Ericsson capitaliserait sur les difficultés que rencontre depuis plusieurs mois Alcatel-Lucent, dont les dirigeants sont accaparés par la difficile gestion de la fusion.

AT&T avait accordé en 2004 un contrat de 2 milliards de dollars de fourniture d'équipements de téléphonie de troisième génération à la norme WCDMA. Ericsson avait reçu des commandes pour 900 millions de dollars, Lucent (alors indépendant) pour 700 millions et le groupe allemand Siemens pour 400 millions, précise le FT sur son site internet.

La part revenant à Ericsson pourrait finalement être supérieure à 50%. Mais Alcatel-Lucent serait maintenu parmi les fournisseurs, alors qu'AT&T aurait un temps envisagé de se passer de ses services, ajoute le journal. Si cette information venait à être confirmée, elle n'arrangerait pas les affaires de Pat Russo, la directrice générale du groupe franco-américain. Cette dernière - tout comme d'ailleurs Serge Tchuruk président du conseil - est sur un siège éjectable et sous étroite surveillance par un conseil d'administration alarmé par la situation du groupe.

Vendredi en fin d'après-midi, le groupe a publié un communiqué dans lequel il affirme "rester un fournisseur clé d'équipements WCDMA pour AT&T. Notre part de marché est restée relativement stable", ajoute-t-il, précisant que "nous continuons de travailler pour tenir nos engagements et maintenir notre part de marché. Spéculer sur ce point est à la fois inexact et trompeur".

A la Bourse de Paris, après avoir chuté sensiblement dans la journée, le titre Alcatel a terminé la séance sur un repli de 0,83%, à 7,15 euros.