Comme il l'avait laissé entendre le 23 mai dernier, le premier cimentier allemand, HeidelbergCement, souhaitait sortir du capital de son homologue français, Vicat. L'allemand vient en effet de céder l'intégralité de sa participation de 35,03% dans Vicat. Parallèlement à cette cession, il sera procédé au placement d'environ un quart du capital - entre 23,03% du capital et 25,33%, en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation - sur le marché, pour un prix maximum de 102,66 euros. Le reste, au maximum 12%, sera racheté par le cimentier français et ses holdings familiales: 4% par les holdings, et 5,70 à 8% par le groupe, qui portera ainsi son auto-contrôle à 9,42% maximum.

L'offre, ouverte ce mercredi, court jusqu'au 12 juin. "Le prix de cession n'excédera pas 102,66 euros" par action, "prix maximum qui ne préjuge en rien du prix définitif de l'offre". Celui-ci sera fixé le 13 juin. A ce prix maximum de 102,66 euros, les 35% cédés, représentant 16.384.320 actions, le seraient pour 1,68 milliard d'euros. Le 2 mars, lors de l'annonce du projet de cession par l'allemand, celui-ci avait estimé à près de 1,4 milliard d'euros le prix de sa part.

Mercredi vers 12h30, le titre Vicat cotait 98,10 euros (-1,46%) à la Bourse de Paris. L'opération aura pour effet de faire passer le flottant de Vicat de 5,1% à 28,1%, voire 30,4% en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation, ont encore précisé Vicat et HeidelbergCement.

Le placement du quart du capital de Vicat prendra la forme, pour le public en France, d'une "offre à prix ouvert, principalement destinée aux personnes physiques", ainsi que d'"un placement global en France et aux Etats-Unis, principalement destiné aux investisseurs", indique encore le communiqué.

Vicat a affiché en 2006 un chiffre d'affaires de 2,083 milliards d'euros, dont 87% réalisés dans le ciment, le béton et les granulats.