Dérapage de début d'automne pour Alternext. Alors que les projets d'admissions sur le marché semi-réglementé parisien semblait reprendre timidement après deux mois et demi de calme plat, Astellia, une société bretonne spécialisée dans la mesure de la qualité des réseaux de téléphonie mobile, a "suspendu" son projet d'entrée sur Alternext.

Selon des sources proches du dossier, ce ne serait ni la qualité du dossier, ni même le prix (que d'aucuns avaient contesté) qui aurait conduit à cet échec, mais bien les conditions de marché. Les gérants spécialisés dans les valeurs moyennes, sont déjà sur le point de fermer leurs livres: la crise de l'été a plutôt incité les investisseurs à la prudence et à la sauvegarde de leurs performances. Du coup, ils sont bien peu enclins à prendre des risques sur une nouvelle introduction en Bourse. D'autant que beaucoup commence à trouver Alternext un peu court en termes de performances boursières. L'indice Alternext AllShares n'a gagné que 1,4 % depuis le 1er janvier.

Lundi, une autre société, i2S, spécialisée dans le traitement de l'image a lancé sa période de placement qui court jusqu'à lundi 22 octobre. Astellia voulait lever 13 millions d'euros, i2S veut glaner 6 millions. Si l'opération i2S se révèle également être un échec, on pourra considérer que l'année des admissions sur Alternext sera achevée sur un second semestre vierge. Ce sera alors un échec certain pour NYSE-Euronext.