Siemens : le patron sur la sellette, les bénéfices en progrès

Le groupe a dévoilé par surprise mardi soir des profits trimestriels en forte hausse. Et ce alors que se tient ce mercredi un conseil de surveillance important chez Siemens. Empêtré dans des scandales de corruption, le groupe se chercherait un nouveau président du directoire pour remplacer Klaus Kleinfeld.

Enfin une bonne nouvelle pour Siemens: alors que le groupe est empêtré dans des scandales de corruption qui ont entrainé déjà le départ du président du conseil de surveillance Heinrich von Pierer et peut être celui de Klaus Kleinfeld, président du directoire, le groupe a publié mardi soir à la surprise générale des profits trimestriels de très bonne facture. Dans un communiqué boursier, Siemens a annoncé avoir réalisé un bénéfice net en hausse de 36% sur un an à 1,26 milliard d'euros au second trimestre de l'exercice 2006/07. Les analystes n'attendaient que quelque 1,15 milliard d'euros. Le bénéfice opérationnel sur la période a grimpé de 49% sur un an à 1,964 milliard d'euros, là où les analystes interrogés par l'agence financière Thomson Financial n'en attendaient que 1,789 milliard.
Le chiffre d'affaires a pris 10% à 20,626 milliards d'euros, et les entrées de commandes ont augmenté de 9%.

Malgré tout le dossier Siemens sera encore à la une aujourd'hui. Après Heinrich von Pierer, qui a démissionné précipitamment dans la nuit de jeudi à vendredi de son poste de président du conseil de surveillance, Klaus Kleinfeld, président du directoire, va-t-il subir le même sort? La question sera débattue lors d'un conseil de surveillance convoqué ce mercredi.

Mardi, la presse allemande évoquait le départ de Klaius Kleinfeld. Le Financial Times Deutschland affirmait en effet que le conglomérat allemand Siemens, empêtré dans des scandales de corruption, se cherche un nouveau président du directoire. Des administrateurs influents de Siemens font en effet pression pour que le contrat de Klaus Kleinfeld, qui expire fin septembre, ne soit pas comme prévu renouvelé pour cinq ans. Ces administrateurs, emmenés selon la presse par le vice-président du conseil de surveillance Josef Ackermann, par ailleurs patron de la Deutsche Bank, souhaitent faire table rase afin que Siemens reparte de zéro. Ils craindraient aussi que Klaus Kleinfeld, aux manettes depuis janvier 2005, ne soit un jour mis en cause personnellement dans les enquêtes pour corruption, ce qui n'a jusqu'ici pas été le cas.

Parmi les candidats potentiels à la succession de Kleinfelf se trouve le patron du conglomérat Linde, Wolfgang Reitzle. De source proche de l'entreprise on indique que Wolfgang Reitzle aurait refusé.

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