Paris veut bannir près d'une voiture sur deux d'ici 2020

Les 12 et 13 février prochains, le Plan de Déplacement de Paris (PDP) sera discuté au Conseil de Paris. Ce projet prévoit des aménagements dans la voirie, ce qui n'a pas laissé insensible certains acteurs politiques. Il vise à réduire la circulation automobile de 40% en 2020 par rapport à 2001.

Le Plan de Déplacements de Paris (PDP) table sur une amélioration de la mobilité de tous dans une perspective de développement durable, avec une réduction sensible de la place de l'automobile, pour les 15 ans à venir. Ce projet sera débattu au Conseil de Paris, les 12 et 13 février prochains. A l'échelle de l'agglomération, ce futur plan préparé par l'adjoint de Bertrand Delanoë, Denis Baupin (Verts), vise à réduire la circulation automobile de 40% en 2020 par rapport à 2001.

Les principales mesures du PDP concernent l'aménagement de nouveaux "axes civilisés" donnant la priorité aux bus et aux vélos, la reconquête "progressive des voies sur berge", la fermeture à terme de la voie express Georges Pompidou, la mise en place de navettes fluviales sur la Seine, et la multiplication des quartiers verts où la vitesse est réduite à 30 km/h. Selon Denis Baupin, ce projet d'urbanisme "marque clairement que Paris s'engage pour le climat."

Le PDP a été la cible de critiques de la part de la classe politique. En effet, le PCF et le MRC se sont dit hostiles à tout péage urbain, sans que cela ne figure dans le projet. Les communistes sont également contre l'instauration proposée d'une prime aux Parisiens pour renouveler le parc automobile, estimant que les banlieusards devraient aussi bénéficier d'une telle mesure.

Selon des élus UMP du Val-de-Marne, ce projet "met la charrue avant les boeufs, puisque le bon sens serait de ne pas restreindre la circulation automobile tant que l'on n'a pas apporté une offre attractive et alternative en termes de réseaux de transports en commun". La future candidate à la mairie de Paris, Françoise de Panafieu, a estimé qu'il était "trop tôt" pour que ce débat intervienne, dans le sens où "nous avons la certitude que ce n'est pas cette municipalité qui mettra en oeuvre ce projet", a-t-elle déclaré.

Le texte, qui sera débattu dès lundi au Conseil de Paris, sera ensuite soumis à une enquête publique avant le vote définitif, qui pourrait n'intervenir qu'après les municipales de 2008.

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