"Les chefs d'établissement devraient se voir confier la responsabilité directe de préserver et d'améliorer les performances" de leur établissement, "une large autonomie leur étant accordée pour recruter le personnel enseignant et les autres personnels", préconise l'OCDE dans un rapport publié aujourd'hui, alors que la loi sur l'autonomie des universités vient d'être adoptée par le Parlement. L'OCDE recommande aussi que "certains enseignants" soient "formés pour enseigner plus d'une discipline afin d'introduire plus de flexibilité dans l'affectation des enseignants". C'est là une mesure qui est en passe d'être mise en oeuvre en France. Le gouvernement souhaite la développer.

Dans ce rapport, l'OCDE conforte l'école primaire et élémentaire et tacle le secondaire et le supérieur. "Les bons résultats généraux de l'éducation pré-scolaire et élémentaire contrastent avec des universités publiques sous-financées où le taux d'abandon est élevé alors que coexistent, parallèlement, des institutions d'enseignement supérieur très performantes pour les élites", écrit l'OCDE. Plus loin, le rapport indique: "la formation initiale, en particulier l'enseignement secondaire et les universités (...) ne parviennent pas toujours à améliorer de manière significative l'insertion professionnelle d'une partie importante des jeunes".

Dans le supérieur, l'OCDE estime que "les bacheliers ne devraient pas avoir le droit de s'inscrire gratuitement à l'université pour étudier la discipline de leur choix (...), si l'université considère que la probabilité qu'ils échouent la première année est très grande". Une orientation accrue des bacheliers vers le Supérieur est une des mesures mises en place par le gouvernement à la suite du rapport Hetzel.