Unilever vend la marque Fabergé au fonds d'investissement Pallinghurst

Le géant anglo-néerlandais se recentre sur les produits de grande consommation. Mais les 360 salariés sont inquiets quant à la pérennité du site de Compiègne et craignent des délocalisations en Pologne ou en Thailande.

La direction de Lever Fabergé France, filiale du groupe Unilever, a informé par courrier les salariés de l'usine Lever Fabergé France (360 salariés) installée à Le Meux (Oise) près de Compiègne et spécialisé dans les shampoings et le dentifrice que le groupe cédait la marque Fabergé au fonds de pension Pallinghurst.

Elle précise qu'Unilever se "recentre sur ses marques", un mouvement "initié depuis plusieurs années", son coeur de métier n'étant pas le luxe, mais la grande consommation. La direction assure aux salariés que cette cession n'aura "pas de conséquences" sur leur site, les différents produits à la marque "Brut de Fabergé" (après rasage, mousse à raser, etc) étant sous-traités.

Au-delà de la cession de la marque Fabergé, les syndicats s'apprêtent à interpeller le PDG "Europe" d'Unilever sur la "pérennité" du site de Compiègne qui en avril ne s'appellera plus Lever Fabergé France, mais "Unilever France HPC société industrielle".

Les salariés manquent de "visibilité", estime Patrick Quenton, délégué CFDT de Lever Fabergé France. "Or, nous savons très bien que d'autres sites en Pologne ou Thailande fabriquent les mêmes produits que nous à Compiègne".

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