Le ministre allemand de l'Economie contre une pause dans les réformes

Dans la droite ligne de la chancelière Angela Merkel, le ministre allemand de l'économie Michael Glos s'oppose à l'idée d'une pause dans les réformes outre-Rhin, notamment sur la flexibilité du marché du travail. C'est pourtant ce qu'a demandé le président du parti social-démocrate, le SPD, dont la formation, participe au gouvernement de coalition avec les chrétiens-démocrates (CDU) de Merkel et Glos.

Dans une interview au quotidien allemand des affaires le Handelsblatt, partenaire de la Tribune, le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos affirme que des réformes sont encore nécessaires, et de façon urgente, pour soutenir durablement la croissance et faire reculer le chômage outre-Rhin.

Il repousse ainsi, comme l'a fait la chancelière Angela Merkel dimanche, l'idée d'une pause réclamée par le président du parti social-démocrate, Kurt Beck, dont la formation participe au gouvernement de "grande coalition" avec les chrétiens-démocrates.

"Si nous temporisons, alors tout ce que nous avons réussi à faire jusqu'ici n'aura été qu'un feu de paille", affirme le ministre de l'Economie, membre de la CDU de Merkel, qui préconise de nouvelles mesures en faveur de l'investissement et de l'innovation.

"Il faut suivre le rythme des réformes afin de nous assurer une croissance et des emplois durables", ajoute-t-il. "Nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers." Michael Glos, citant l'exemple du Danemark, plaide notamment pour plus de flexibilité sur le marché du travail afin de favoriser l'emploi.

Dans son message du nouvel an, la chancelière Angela Merkel a promis dimanche une accélération des réformes économiques. Elle a souligné que le rebond de la croissance avait été porté par les efforts du gouvernement en matière de réformes du marché du travail, du système de protection sociale et de fiscalité des entreprises.
Le Produit intérieur brut (PIB) allemand a crû de 2,5% en 2006, selon les estimations, son meilleur résultat depuis 2000.


Merkel va chercher à rapprocher l'Europe et les Etats-Unis
Lors de sa présidence de l'Union européenne au premier semestre, l'Allemagne va chercher à renforcer la coopération entre l'UE et les Etats-Unis afin notamment de soutenir la croissance économique, a déclaré lundi une porte-parole du gouvernement de Berlin. "Durant la présidence allemande, il s'agira d'obtenir des résultats concrets fondés sur les initiatives passées (...) en vue de parvenir à une meilleure harmonie dans le nouveau partenariat transatlantique" a-t-elle dit. Selon le Handlesblatt, Berlin souhaite notamment une harmonisation des deux côtés de l'Atlantique dans les domaines des brevets, des normes, des marchés des capitaux et du financement public de la recherche. Les services de la chancelière Angela Merkel estiment qu'il devrait, par exemple, être possible de s'entendre entre Européens et Américains sur des normes communes pour le matériel électrique ou la technologie médicale. Angela Merkel rencontrera cette semaine le président George Bush à Washington.

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