Edward P. Lazear : "L'économie américaine devrait croître de 2,7% en 2007"

Le chef des conseillers économiques de la Maison-Blanche estime que le ralentissement de la croissance du PIB américain au premier trimestre est temporaire.

De passage à Paris pour la réunion ministérielle de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Edward P. Lazear, le chef des conseillers économiques de la Maison-Blanche, a réaffirmé que son administration maintenait sa prévision de 2,7% pour le taux de croissance du PIB américain en 2007. "Certes, avec un rythme annuel de 1,3% au premier trimestre, la tâche sera difficile mais je reste optimiste", a expliqué celui qui, précédemment, conseillait le président Bush sur sa réforme fiscale. Pour lui, cette faiblesse de la croissance durant les trois premiers mois de l'année 2007 n'est que temporaire.

"Deux éléments incitent à l'optimisme, explique-t-il. D'abord, le marché de l'emploi reste vigoureux avec des moyennes de 100.000 postes créés mensuellement et des salaires qui augmentent de 4% par an ce qui explique pourquoi la consommation résiste". Et de rappeler qu'en général, lorsqu'un ralentissement économique intervient, le marché de l'emploi a tendance à marquer rapidement le pas. Pour mémoire, en avril l'économie américaine n'a créé que 88.000 emplois, un chiffre jugé "encourageant" par Edward P. Lazear.

"Ensuite, ajoute-t-il, de nombreux indicateurs sont encourageants. La confiance des milieux des affaires est au beau fixe tandis que les chiffres publiés par l'ISM (groupement national des directeurs d'achat des entreprises, NDLR) sont bons qu'il s'agisse des services ou du secteur manufacturier".

Par ailleurs, reprenant l'actuel discours de la Maison Blanche et du secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson, Edward P. Lazear a renouvelé les critiques de l'administration contre la tentation protectionniste qui prévaut au Congrès contrôlé par l'opposition démocrate. "Le mot protectionnisme ne convient pas car il a une connotation positive, a relevé le conseiller en chef. Il faut plutôt parler d'isolationnisme et les Etats-Unis n'ont pas intérêt à choisir cette option. Le commerce et l'ouverture sont bons pour notre pays, c'est ce qui nous permet, avec notre politique fiscale, d'attirer des capitaux étrangers et de compenser le déficit de nos comptes courants."

Concernant le cycle de Doha, Edward P. Lazear s'est dit "optimiste" sur le déroulement des négociations, rappelant dans la foulée que les pays membres de l'OCDE sont plus concernés par la question de la libéralisation des services que celle de l'agriculture. "Il faut vite régler le dossier de l'agriculture pour que nos économies qui reposent à 70% sur les services profitent au mieux de l'ouverture."

Enfin, concernant la Chine, Lazear a reconnu que plusieurs dossiers posent toujours problème mais dans le même temps, il s'est félicité du "dialogue stratégique" entre les deux pays initié par Henry Paulson.

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