Activité cyclique par excellence, le secteur hôtelier en France a néanmoins connu depuis trente ans une progression soutenue de son business. De fait, selon la dernière étude du cabinet KPMG, le parc hôtelier a connu une progression de son offre de plus de 30%, passant de 420.000 à 600.000 chambres. Parallèlement à cette progression, le taux d'occupation dépasse les 60% avec une pointe à 71% pour la catégorie la plus basse (0 à 1 étoile).

Et, surtout, le taux d'occupation 2006 a retrouvé ses niveaux de 2001 (sauf pour la catégorie 0 à 1 étoile), malgré un grand nombre d'évènements conjoncturels peu porteurs pour le secteur depuis cette période (attentats à New York, guerre en Irak, épidémie du SRAS, difficultés économiques en Europe...). L'offre 0/1 étoile est selon KPMG "victime de son succès financier, et présente désormais un retour sur investissement moins important qu'auparavant". A l'inverse, la demande hôtelière 2 étoiles est en phase de croissance (+2% en 2006 par rapport à 2005), cette catégorie ayant moins souffert de la période conjoncturelle difficile entre 2003 et 2005.

Sur l'année 2007, cette tendance se confirme malgré une météo estivale peu favorable. Mais, comme en 1998 avec le Mondial de football, le marché devrait être tiré par l'organisation dans l'Hexagone de la Coupe du Monde de rugby. Depuis le début de l'année, la catégorie la plus basse a diminué de 1,5 point tandis que la meilleure progression est enregistrée par les hôtels 4 étoiles (+3,2%). Quant aux 3 étoiles, ils progressent de 1,6%. Dans toutes les catégories, il faut souligner que la prime à la croissance revient à Paris, les établissements situés en province étant globalement en retrait.

En terme d'évolution du prix moyen, pas d'évolution cyclique constatée. Bien au contraire: l'étude KPMG fait ressortir "que sur le long terme, les prix moyens ont augmenté nettement au delà de l'inflation. Excepté pour les hôtels 0 et 1 étoile, le taux moyen de croissance est supérieur d'au moins 40% au taux annuel d'inflation". Et l'avenir s'annonce plutôt sous de bons auspices, puisque KPMG attend à l'horizon 2010 et sauf évènement conjoncturel important une nouvelle "progression des prix moyens", en raison essentiellement de la montée en gamme.