La police aurait saisi 350.000 euros en espèces au siège de l'UIMM, selon Le Monde

La perquisition au siège du patronat de la métallurgie est intervenue dans le cadre de l'enquête sur des retraits suspects de fonds des caisses de l'UIMM, mettant en cause son président, Denis Gautier-Sauvagnac.

Une somme de 350.000 euros en espèces aurait été saisie par la police lors d'une perquisition mercredi au siège de l'Union des industries des métiers de la métallurgie (UIMM), rapporte le journal Le Monde daté du 5 octobre. La direction de la police judiciaire s'est refusée à tout commentaire. La brigade financière agissait dans le cadre d'une enquête préliminaire pour "abus de confiance" ouverte la semaine dernière par le parquet de Paris sur des retraits en espèces de 5,64 millions d'euros effectués entre 2000 et 2007 sur le compte de l'UIMM.

La police a également perquisitionné au domicile parisien de Denis Gautier-Sauvagnac, président de l'UIMM et haut responsable du Medef, qui était l'ordonnateur des retraits en espèces. Une cadre de l'UIMM dont le nom figure sur les documents de retraits, entendue mercredi par la police, a dit avoir remis les sommes retirées à Denis Gautier-Sauvagnac.

L'enquête pénale, confiée à la brigade financière, fait suite à un signalement de la part de Tracfin, organisme anti-blanchiment du ministère de l'Economie. Selon Le Canard enchaîné, cette transmission avait déjà été envisagée en 2004, mais le ministre de l'Economie de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait demandé d'attendre. Le dossier constitué est revenu à Tracfin avec un post-it du ministre "en attente", écrit l'hebdomadaire.

Denis Gautier-Sauvagnac, président depuis 2006 de l'UIMM, a nié toute malversation. Aux questions posées par BNP Paribas, il a expliqué ces retraits, effectués par des collaborateurs à raison de montants allant jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros, par des besoins au titre des oeuvres sociales de la métallurgie et l'aide aux retraités et malades du secteur. Les enquêteurs vont vérifier cette hypothèse, qui suscite des doutes chez les magistrats. L'hypothèse d'un enrichissement personnel étant jugée peu probable, la justice examine la piste d'un financement syndical occulte.

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