Martin Hirsch n'approuvera pas les franchises sur les soins proposées par Sarkozy

Le Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté a estimé ce lundi que de nouvelles franchises pour financer la Sécurité sociale, si elles étaient mises en place, ne seraient "pas une bonne mesure". L'ancien président d'Emmaüs France se fixe comme objectif de "réduire la pauvreté".

Martin Hirsch ne va "pas passer (son) temps à commenter ce que va faire" le gouvernement de François Fillon, affirme-t-il dans le Monde de dimanche-lundi. Nommé Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, l'ancien président d'Emmaüs France est membre du gouvernement avec la particularité de ne pas "avoir le titre de ministre ou de secrétaire d'Etat", souligne-t-il dans le quotidien. Du coup, il se voit plus "dans la position d'un haut fonctionnaire - qu'il est: Martin Hirsch est conseiller d'Etat - ou d'une autorité administrative que d'un responsable politique". Est-ce à dire que le président de la république, au nom de l'ouverture, tolèrera sa liberté de parole ?

En tout cas, Martin Hirsh n'hésite pas à critiquer l'une des propositions majeures de Nicolas Sarkozy en matière sociale, à savoir l'instauration de nouvelles franchises sur les soins pour financer la Sécurité sociale. Le chef de l'Etat a proposé durant la campagne électorale un système de quatre franchises non remboursées par la Sécu sur "les premiers euros annuels" dépensés par les assurés en examens biologiques, médicaments, visites médicales et hospitalisation. Si elle était mise en place "est-ce que j'approuverai cette mesure ? La réponse est non, a indiqué Martin Hirsch ce lundi au micro de France Inter. Je peux être convaincu mais je pense vraiment que ce n'est pas ce qu'il faut faire", ajoutant que pour lui ce n'est "pas une bonne mesure".

La réforme de l'assurance-maladie mise en place en 2004 par Xavier Betrand, aujourd'hui ministre du Travail, a instauré un forfait de 1 euro par consultation, non remboursé par les complémentaires santé et un forfait de 18 euros pour les actes médicaux d'un montant supérieur à 91 euros dispensés dans les hôpitaux et cliniques privées. En acceptant sa nomination dans le gouvernement Fillon, Martin Hirsch s'est fixé comme objectif de "réduire la pauvreté". Il estime nécessaire d'"inventer une politique qui permette d'agir simultanément contre tous les obstacles à la reprise d'un emploi", en particulier "les problème de santé, garde d'enfants (et) moyens de transports", a-t-il déclaré au Monde.

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