Après avoir montré une contraction de l'activité pour la première fois depuis plus de trois ans en novembre, l'indice ISM manufacturier s'est redressé plus que prévu en décembre. L'indicateur a repassé la barre des 50, signe d'une hausse de l'activité manufacturière, à 51,4. Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse moins marquée à 50, après 49,5 au mois de novembre.

"La production et les nouvelles commandes se sont redressées en décembre à respectivement 51,8 et 52,1, contre 48,5 et 48,7 le mois précédent, signe d'une reprise de l'activité", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis. La croissance des exportations et la bonne tenue de la consommation ont permis de désengorger les stocks de nombreuses industries. Cette vigueur de la demande et de la production devrait permettre de contrebalancer le recul du secteur immobilier et automobile outre-Atlantique.

Plus tôt dans l'après-midi, une autre étude a surpris, mais cette fois-ci de façon négative. L'ADP Employer Services a montré que le nombre d'emplois avait diminué de 40.000 postes en décembre, enregistrant le premier recul depuis avril 2003, après 158.000 créations de postes en novembre. Mais les économistes tablent sur des chiffres officiels du département du travail bien meilleurs.

Vendredi, il devrait selon eux faire état de 110.000 créations de postes en décembre et 15.000 suppressions d'emplois dans le secteur manufacturier. De fait, cette composante dans l'indice ISM reste en deçà de la barre des 50, à 49,7, contre 49,2 en novembre.