Exportations et investissements ont contribué à la croissance française fin 2006

L'investissement a progressé de 1,1% et le commerce extérieur a contribué positivement à hauteur de 0,3 point au PIB. Alors que la consommation a progressé de 0,4%, la contribution des variations de stocks a été négative.

Annoncée dans l'estimation précoce entre 0,6% et 0,7%, la croissance française au quatrième trimestre 2006 a finalement été confirmée ce matin à 0,6%, et comme prévu à 2% sur l'année. Mais sa composition, plus équilibrée, a réservé de bonnes surprises. Alors que l'on s'attendait à une croissance essentiellement portée par la consommation, exportations et investissements ont également apporté leur pierre à l'édifice.

Signe très positif pour les mois à venir, l'investissement total a ainsi progressé de 1,1% au quatrième trimestre, après 0,6% au troisième, et de 3,5% sur l'ensemble de l'année. Les dépenses d'investissement des entreprises non financières ont accéléré au quatrième trimestre, de 1,1% après 0,6% au troisième trimestre. Sur l'ensemble de l'année, elles affichent une progression de 3,8%. "Mais n'oublions cependant pas qu'avec le régime de croissance mondiale actuel (environ 4,5% en tendance), l'investissement des entreprises devrait croître d'au moins 5%", indique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.

Les exportations se sont nettement redressées au quatrième trimestre, de 1,2%, après un recul de 1,3% au troisième trimestre, de même que les importations, en hausse de 0,3% après une chute de 0,6% au trimestre précédent. Au total, la contribution du solde du commerce extérieur à la croissance est positive au quatrième trimestre, et ajoute 0,3 point après une contribution négative de 0,2 point au trimestre précédent. Mais sur l'ensemble de l'année, le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance à hauteur de 0,4 point de PIB.

Au quatrième trimestre, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,4% après une hausse de 0,6% au trimestre précédent. Sur l'ensemble de l'année, les dépenses de consommation des ménages ressortent en hausse de 2,7%. Enfin, la contribution des variations de stocks à la croissance s'établit à -0,2 point de PIB au quatrième trimestre, après -0,3 point pour le trimestre précédent et -0,3 point sur l'ensemble de l'année.

"Les perspectives pour l'économie française sont rassurantes. Nous nous attendons à une croissance annuelle de 2,1%. Les investissements continueront d'apporter une contribution positive: la récente étude de l'Insee a en effet indiqué que les entreprises comptaient augmenter leurs investissements de 5% en 2007 contre 2% annoncés auparavant. Enfin, si la demande globale risque de ralentir et peser sur les exportations, la consommation domestique devrait rester élevée", indique Stuart Bennett, économiste chez Calyon.

Publié jeudi prochain, la vigoureuse croissance allemande devrait être confirmée à 0,9% au quatrième trimestre 2006. "Compte tenu de la bonne santé de l'économie de la zone euro, la banque centrale européenne (BCE) devrait relever deux fois son taux directeur d'un quart de point en mars et en juin", conclut Stuart Bennett.

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