L'action CNP Assurances est en recul ce vendredi de 2,17% à 83,05 euros. Le marché boude après l'annonce, jeudi soir, d'un chiffre d'affaires au troisième trimestre en baisse de 5,6% à 7,196 milliards d'euros pour le groupe d'assurance, essentiellement d'assurance vie, dont les produits sont distribués via deux grands réseaux, celui de la Poste via la Banque Postale et celui de l'Ecureuil, les Caisses d'Epargne.

Il précise avoir notamment souffert d'un recul de son activité en France: -9,3% sur les ventes trimestrielles à 6,111 milliards d'euros. CNP Assurances explique avoir notamment été touché par le "ralentissement des transferts Fourgous" (transferts de contrats monosupports vers des contrats multisupports). Le chiffre d'affaires réalisé par la Banque postale a ainsi perdu au troisième trimestre 13,9% à 2,801 milliards d'euros. Sur cette même période, le chiffre d'affaires des caisses d'Epargne a reculé de 4,5% tandis que le réseau CNP Trésor a dégringolé de 46,2%.

La CNP dit d'ailleurs qu'elle observe un recul du marché français de l'assurance vie-capitalisation qui, selon les estimations de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), subit à fin septembre 2007, un recul de 2% à 104,3 milliards d'euros en raison "de moindres transferts de plans d'épargne logement", indique CNP qui souligne avoir enregistré pour sa part une hausse d'environ 1,3% de sa collecte.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe CNP Assurances affiche toutefois une hausse de 2,7% à 24,593 milliards d'euros et une progression annuelle des encours de 8,5%. En France, qui représente plus de 80% des ventes, le chiffre d'affaires ne croît sur la période que de 0,7%.

Pour ce qui est des perspectives pour l'ensemble de l'année, CNP se veut prudent avec "pour objectif pour 2007 le maintien ou la croissance de sa part de marché dans les principaux pays" où il est présent. Lors de la publication des résultats du premier semestre, le groupe visait une "hausse" de ses parts de marché.

En revanche, CNP réaffirme n'avoir "pas d'exposition directe sur le marché des subprimes mortgages", ces prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis qui ont déclenché cet été la tempête boursière et financière, et que l'"exposition indirecte identifiable via des fonds de fonds" s'élève à "environ 10 millions d'euros". Cependant, l'"exposition totale sur les CDO" (titres adossés à des actifs ou des crédits, victimes collatérales de la crise du subprime) s'élève à "2,5 milliards d'euros, soit environ 1% des actifs".