NRJ Group pénalisé par la hausse des tarifs de rémunération des artistes

Le groupe radiophonique devrait être pénalisé par la hausse des barèmes de rémunération des artistes, prévue par l'organisme collecteur de droits d'auteurs. Le titre est sous pression après avoir déjà perdu plus de 40% depuis le mois de juin.

Nouveau coup dur pour NRJ Group. Le groupe radiophonique français, qui détient entre autres les radios NRJ, Chérie FM et Rires et Chansons, va devoir reverser une part plus importante de son chiffre d'affaires aux artistes.

L'organisme collecteur des droits pour les artistes a en effet obtenu une augmentation de la rémunération des auteurs. D'après une note de Crédit Mutuel CIC, la hausse du barème prévoit un taux de reversement compris entre 4 et 7% du chiffre d'affaires des radios, en fonction de leur surface financière et de leur exposition à la musique. En prenant en compte l'abattement (parts des revenus non liée à la musique), le taux devrait atteindre 2,8%.

L'ancien barème, qui datait de 1987, était fixé à 4,25% des revenus publicitaires des radios. Un taux qui représentait environ 2% après prise en compte des abattements.

Le groupe NRJ, nettement axé sur la musique, fait donc les frais de cette nouvelle mesure, qui vise à compenser la baisse de revenus des artistes, en raison de l'effondrement des ventes de disques. Pour l'analyste de Crédit Mutuel CIC, "l'impact sur les comptes de NRJ pourrait donc bien être significatif, avec une hausse de près de 2 millions d'euros par an en moyenne sur 2008-2010".

En Bourse, l'action NRJ, déjà fort à la peine depuis un an (-33%, et même -40% depuis juin), recule ce mardi de 1,33% à 8,88 euros. "Nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire", explique un porte parole du groupe, contacté par latribune.fr. De leur côté, le SRN (Syndicat des réseaux radiophoniques nationaux), le SRGP (Syndicat des radios généralistes privées) et le Sirti (Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes) protestent dans un communiqué commun contre "l'augmentation démesurée de ce nouveau barème, imposé par le gouvernement pour satisfaire aux intérêts de l'industrie musicale, alors que le secteur radio est en proie à un contexte économique difficile".

Quoi qu'il en soit, pour NRJ, cette nouvelle vient s'ajouter à un contexte difficile pour le groupe, dont les marges opérationnelles sont sous pression, en raison notamment d'une hausse des investissement dans le multimédia (téléphonie mobile et Internet).

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