Novartis annonce ce matin un nouveau bénéfice net record en hausse de 17% à 7,202 milliards de dollars (5,5 milliards d'euros) pour son exercice 2006, contre 6,141 milliards un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a grimpé de 15% à 37,020 milliards de dollars (28,5 milliards d'euros) contre 32,212 milliards un an plus tôt, et de 14% en monnaies locales, indique le groupe pharmaceutique suisse dans son communiqué. Le résultat opérationnel s'est apprécié de 18% à 8,174 milliards au lieu de 6,905 milliards.

Le chiffre d'affaires de la division Pharmaceutique s'est amélioré de 11%, tant en dollars qu'en monnaies locales, à 22,576 milliards de dollars après 20,262 milliards, alors que les ventes de Sandoz ont progressé de 27% à 5,959 milliards au lieu de 4,694 milliards. Le segment Consumer Health a vu ses ventes augmenter de 8% à 6,540 milliards, contre 6,049 milliards il y a un an suite à la cession de certaines activités.

Le bénéfice par action ressort à 3,06 dollars après 2,63 en 2005. Les liquidités disponibles (free cash flow) ont régressé à 0,7 milliard au lieu de 4,7 milliards suite aux acquisitions effectuées sur l'exercice.

Au quatrième trimestre, le laboratoire bâlois a enregistré un résultat net en hausse de 23% à 1,663 milliard pour un chiffre d'affaires en hausse de 16% à 10,053 milliards, contre 8,657 un an plus tôt. Le bénéfice d'exploitation s'est apprécié de 23% à 1,824 milliard.

Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient un résultat net de 7,28 milliards de dollars et un bénéfice opérationnel de 8,34 milliards pour l'année 2006. Le chiffre d'affaires net était attendu à 36,73 milliards en moyenne, tandis que les ventes pharma étaient estimées à 22,41 milliards. Pour le dernier trimestre, les marchés tablaient sur un bénéfice de 1,76 milliard de dollars, un chiffre d'affaires de 9,79 milliards et un résultat opérationnel de 2 milliards.

Pour l'exercice en cours, Novartis prévoit un petit recul des marges dans ses activités pharmaceutiques, commente ce matin le président directeur général, Daniel Vasella, lors de la conférence de presse de présentation des résultats annuels. "Je dirais que nous aurons une érosion très limitée", commente-t-il.

Si le groupe s'attend au moins à pouvoir garder ses parts de marché en 2007, l'homme fort du groupe bâlois prévoit surtout que la division Vaccins enregistrera un taux de croissance à deux chiffres. Daniel Vasella a en outre ajouté qu'il n'y avait aucune pression pour vendre Gerber Food, après avoir cédé sa nutrition médicale à Nestlé pour 2,53 milliards de dollars à la mi-décembre.

Sur le front des médicaments, le PDG attend toujours une homologation des Galvus et Tektona aux Etats-Unis pour le début de l'année après avoir obtenu une extension de trois mois de la période d'examen