Oberthur Card Systems voit son bénéfice net plonger de 69% en 2006

Le fabricant français de cartes à puce a publié ce jeudi un résultat net en chute de 69% à 9,5 millions d'euros, en raison notamment d'une pression concurrentielle accrue. Oberthur Card Systems s'est montré très prudent du côté de ses perspectives, s'abstenant de donner des prévisions chiffrées pour 2007.

A l'instar de son rival Gemalto, Oberthur voit ses résultats chuter en 2006. Le fabricant français de cartes à puces a réalisé sur la période un bénéfice net divisé par trois à 9,5 millions d'euros, contre 30,7 millions en 2005, en raison notamment de la concurrence accrue du secteur et d'un ralentissement du marché du paiement en Europe au premier semestre. Le résultat d'exploitation s'établit à 19,1 millions d'euros, en baisse de 62% par rapport à 2005, précise le groupe dans un communiqué.

Le second semestre a été marqué par une "vigoureuse reprise" souligne Oberthur, après un début d'année "caractérisé par un environnement concurrentiel difficile et un ralentissement de l'activité des grands marchés bancaires".

La marge d'exploitation est ressortie à 5,4% au second semestre, contre 1,7% au premier. Le chiffre d'affaires, déjà publié, affiche quant à lui une hausse de 4,6% sur un an, à 524 millions d'euros.

En 2006, Oberthur Card Systems annonce avoir "consolidé ses positions partout dans le monde sur le segment de la téléphonie mobile ainsi que sur le marché du paiement asiatique en pleine expansion". Des "investissements importants" ont été réalisés afin de "répondre à la demande des pays émergents".

Le groupe, qui ne donne pas de prévisions chiffrées pour 2007, "se réserve la possibilité" de réaliser des acquisitions "soigneusement sélectionnées", comme celle d'IM Technologies, qui sera finalisée en avril. Oberthur s'est doté d'un nouveau directeur général délégué depuis le 2 janvier, Philippe Geyres, transfuge de STMicroelectronics. Ce dernier est jusqu'ici resté imprécis sur les orientations stratégiques qu'il souhaite impulser au groupe.

Parmi les pistes avancées, l'exploitation du "potentiel de l'industrie des cartes à puce au cours des années à venir", avec notamment le déploiement des cartes EMV (Eurocard Mastercard Visa) hors d'Europe ou encore l'expansion des solutions identité. Le recours à la sous-traitance est également évoqué, ainsi que des investissements dans la recherche et le développement et le marketing.

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