L'Association française pour les pompes à chaleur (AFPAC) a rendu public ce jeudi son bilan annuel 2006 qui enregistre une augmentation de 112% du marché français des pompes à chaleur (PAC), avec un total de 53.510 pompes à chaleur installées en 2006. Cet engouement fait désormais de la France le second marché européen pour ces matériels de chauffage non polluants derrière la Suède.

La pompe à chaleur est un système de chauffage capable de capter la chaleur de l'environnement extérieur (terre, eau, air) pour la restituer à l'intérieur d'un bâtiment afin de le chauffer pendant les saisons froides, mais également le refroidir pendant l'été. L'habitat est responsable de 25% des émissions de CO2 et de 46% de la consommation d'énergie. Et le chauffage représente près des deux tiers de ces consommations d'énergie et la majeure partie des émissions de CO2 du secteur. Or, pour limiter le réchauffement climatique, la France s'est fixée pour objetif de diviser par quatre les émissions de CO2 à l'horizon 2050, notamment dans le cadre de la Convention de Kyoto.

L'utilisation des pompes à chaleur (PAC) pour le chauffage participe clairement à la réduction des émissions de CO2, mais aussi à la diminution de la dépendance aux ressources fossiles. Les marchés français et européens des pompes à chaleur enregistrent une progression exponentielle. De 1.000 réalisations par an avant 1997, le marché français a atteint environ 12.400 PAC en 2002. La progression engagée en 2002 s'est encore accentuée en 2005 et 2006.

La mise en place par les pouvoirs publics d'un crédit d'impôt en faveur des matériels fonctionnant aux énergies renouvelables, à hauteur de 40% en 2005 puis de 50% en 2006 et 2007, n'est pas étrangère à ce regain d'intérêt du grand public.