PSA victime d'une escroquerie à 20 millions d'euros

Une cadre de la direction financière du groupe automobile a détourné pendant cinq ans des sommes considérables. PSA a renforcé ses contrôles et revoit ses procédures financières.

Le groupe PSA Peugeot Citroën a été victime d'un fric-frac sans équivalent. Une salariée du groupe automobile a détourné en cinq ans entre 15 et 20 millions d'euros des comptes de son employeur. Dans un communiqué, le constructeur confirme ce "détournement de fonds ayant pour origine un cadre de la Direction financière", révélée par Le Parisien (29 juin 2007).

La salariée, une cadre de la direction financière, a été interpellée à son domicile parisien par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la PJ parisienne dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 22 juin par le parquet de Paris. Elle a aussitôt été mise en examen. Le juge d'instruction devra chiffrer le montant exact des détournements. "Dès la découverte des faits, PSA Peugeot Citroën a porté plainte et engagé la procédure de licenciement de la personne concernée", précise PSA dans son communiqué.

La salariée aurait d'abord détourné des sommes de moins de 100.000 euros pour passer outre les contrôles internes de l'entreprise. Puis au fil du temps, elle serait devenue plus gourmande. Elle aurait procédé en s'immisçant dans des opérations financières de banque à banque. "Le Groupe a aussitôt renforcé ses contrôles et lancé les audits nécessaires à la vérification de ses procédures", indique PSA Peugeot Citroën.

La suspecte menait un "train de vie très dispendieux", selon une source proche de l'enquête. Plusieurs voitures de haut de gamme, des bijoux de valeur, du matériel haute-fidélité et du mobilier de luxe ont été saisis lors de son arrestation, et son compte bancaire présentait un solde de 14 millions d'euros, selon cette même source. C'est en présentant une fausse garantie d'emprunt de 18 millions d'euros pour un prêt auprès de la banque HSBC pour l'édification d'un hôtel en province qu'elle a éveillé les soupçons. Selon PSA, "l'essentiel des sommes en cause ont été soit bloquées soit récupérées".

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