La localisation des cultures d'OGM en France bientôt affichée

Malgré les risques de fauchage, la secrétaire d'Etat à l'écologie se prononce en faveur de la publication officielle d'une liste des cultures d'OGM en plein champ à titre expérimental.

Menacés par les mouvements anti OGM, les cultures d'organismes génétiquement modifiés en plein champ à des fins expérimentales ne pourront bientôt plus tenir leurs emplacements secret. La secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, souhaite en effet apporter plus de transparence à la question des OGM.

La présidente de l'association Consodurable, dont le but est de promouvoir la consommation de biens respectueux de l'environnement et du développement durable, s'est également dite "à titre personnel" très "réticente" vis-à-vis des OGM, exprimant un sentiment largement partagé par les Français. Selon un sondage réalisé par l'institut CSA en 2006, 86% des Français réclament une interdiction des OGM temporaire voire totale pour un tiers d'entre eux.

Pourtant, les autorités publiques semblent vouloir continuer la recherche à leur sujet. Le site interministériel sur les OGM, précise même qu'en cas d'abandon de celles-ci , "il est à craindre que la France prendrait un retard impossible à rattraper".

Outre l'accès à un marché dynamique puisque le nombre d'hectares de cultures d'OGM dans le monde croît de 15% par an, la recherche sur les OGM permet à la France d'éviter un retard trop conséquent en matière de biotechnologie sur ses concurrents. Plusieurs études sur des cultures d'OGM en plein champ sont ainsi menées à travers toute la France.

Les recherches sont toutefois perturbées par les faucheurs d'OGM. Une parcelle d'OGM cultivés en plein champ à titre expérimental appartenant au semencier Limagrain a même été détruite mardi dernier dans le Puy de Dôme.

Son directeur général, Daniel Chéron, pousse même un cri d'alarme ; parmi ses 1300 chercheurs, une bonne partie d'entre eux pourrait à terme poursuivre leurs recherches à l'étranger. La publication officielle des emplacements des cultures d'OGM en France, si elle rassure les consommateurs, présente un risque non négligeable pour la recherche française.

Le Grenelle de l'environnement qui se tiendra fin octobre sera donc crucial pour l'avenir des OGM en France.

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