Du nouveau pour lutter contre la pollution liée au transport aérien

L'organisation de l'aviation civile internationale a dessiné les contours du futur système de droits d'émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les transporteurs aériens. A terme, le système prévoit de faire payer les compagnies aériennes qui dépasseront les quotas d'émissions de CO2 qui leur seront attribués.

L'annonce est passée presque inaperçue la semaine dernière, pourtant elle ne sera pas sans effet sur le secteur aérien. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a présenté vendredi dernier ses "orientations" concernant les droits d'émissions de gaz à effet de serre (GES) dont devront s'acquitter les transporteurs aériens.

Ainsi, alors que le trafic aérien international est responsable de quelque 2% des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde, l'OACI propose que les Etats puissent garantir que les "émissions de l'aviation internationale soient comptées séparément et non pas en regard des objectifs spécifiques de réduction" des différents pays dans le cadre du Protocole de Kyoto.

L'agence des Nations-Unies, basée à Montréal, recommande aussi que les obligations de réduction de GES soient établies en fonction des émissions produites par l'ensemble des vols d'une même compagnie aérienne et non sur des trajets particuliers. "Les Etats sont encouragés à évaluer les coûts et les avantages des diverses mesures qui leur sont proposées dans le but d'aborder la question des émissions de la manière la plus avantageuse du point de vue coût-efficacité", explique également l'OACI.

Ces recommandations doivent être adoptées par le conseil de l'OACI à la fin de l'été, mais elles ont déjà reçu un accueil favorable de l'Association du transport aérien international (IATA), qui regroupe les compagnies aériennes. "La question des changements climatiques est mondiale et le résultat obtenu aujourd'hui démontre clairement que des solutions mondiales sont possibles", a déclaré dans un communiqué Giovanni Bisignani, président de l'IATA, ajoutant que la seule possibilité qui s'offre aux transporteurs aériens est celle "d'une approche harmonisée".

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