Malte et Chypre se préparent à adopter l'euro dès ce 1er janvier

Dès le 1er janvier 2008, Chypre et Malte vont adopter la monnaie unique européenne. Objectif pour les deux pays : profiter de la monnaie unique pour attirer les investisseurs, alors qu'ils font figure de petits poucets au sein de l'Union européenne.

Deux nouveaux entrants dans la zone euro. Dès ce 1er janvier 2008, Chypre et Malte vont adopter la monnaie unique européenne. Chypre, à 22 heures GMT, et Malte, une heure plus tard, deviendront les quatorzième et quinzième pays membres de la zone euro, après l'adhésion de la Slovénie en janvier dernier.

Objectif pour les deux pays : profiter de la monnaie unique pour attirer les investisseurs. Les deux Etats font en effet figure de petits poucets de la zone euro, avec 800.000 habitants pour Chypre et 400.000 pour Malte, qui s'ajouteront à un bloc fort de quelque 317 millions de personnes.

A Chypre, l'approvisionnement des banques commerciales a commencé en octobre pour les pièces et novembre pour les billets. A Malte, il a débuté mi-septembre.

Face aux risques d'inflation, le gouvernement maltais a signé douze accords de stabilisation des prix, valables d'octobre 2007 à mars 2008, avec des importateurs et couvrant 6.700 produits et services. Malte est en effet totalement dépendante de l'étranger pour son énergie, et très fortement pour l'alimentation, ce qui se répercute aussi sur l'inflation.

Autre conséquence de l'arrivée de l'euro, les Maltais ont ressorti leurs économies de sous les matelas. "La société maltaise utilise beaucoup le cash", explique Mario Mallia, directeur financier de Bank of Valletta, deuxième banque du pays.

"L'embellie de la consommation des ménages, le boom de l'immobilier et la hausse des dépôts bancaires depuis un an et demi s'expliquent certainement en partie par la remise en circulation de l'épargne", ajoute t-il. Pour les industriels, le passage à l'euro sera "business as usual", estime Gordon Cordina, conseiller de la fédération patronale maltaise. "Pour une petite économie ouverte comme la nôtre, c'est un passage obligé", conclut-il.

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