Affaire Clearstream : Michèle Alliot-Marie autorisée à témoigner

Les juges enquêtant dans ce dossier souhaitent connaître l'implication de la ministre de l'intérieur. Ils l'ont déjà entendu longuement en novembre 2006.

Le Conseil des ministres a autorisé ce mercredi 21 novembre la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie à témoigner une nouvelle fois dans l'affaire Clearstream, à la demande des deux juges d'instruction chargés de ce dossier.C'est la ministre elle-même qui l'a annoncé à la sortie du Conseil, précisant: "j'ai toujours tout mis en oeuvre pour pouvoir être autorisée à m'exprimer le plus vite possible".

Les juges d'instruction chargés du dossier Clearstream, Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, avaient adressé un courrier au ministère de la Justice afin de l'informer de leur volonté d'entendre Mme Alliot-Marie comme "simple témoin" et de lui demander de saisir le Conseil des ministres de leur requête. L'autorisation du Conseil est obligatoire pour toute audition de ministre en exercice afin de respecter la séparation des pouvoirs.

Les juges tentent de déterminer le degré de connaissance que Michèle Alliot-Marie a eu de cette affaire de dénonciation calomnieuse dans laquelle l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a été mis en examen en juillet.
Alors ministre de la Défense et numéro 3 du gouvernement Villepin, Michèle Alliot-Marie a déjà été entendue plus de onze heures dans le cabinet des juges d'Huy et Pons, le 9 novembre 2006, comme simple témoin. Avec celui d'autres industriels, hommes politiques et responsables des services de renseignement, le nom de Nicolas Sarkozy avait été glissé dans un faux listing de détenteurs de comptes auprès de l'organisme de compensation international Clearstream.

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