Le siège de Klaus Kleinfeld pourrait vaciller. D'après nos informations, Heinrich von Pierer, le président du conseil de surveillance, aurait chargé un chasseur de têtes de sonder plusieurs personnalités pour être préparé au remplacement de l'actuel président du directoire du groupe allemand, si celui-ci s'avérait nécessaire. Une mission démentie par le groupe allemand.

Cela ne signifie pas forcément que les jours de Kleinfeld à la tête de Siemens sont comptés. Mais au moins que le président du conseil de surveillance veut être prêt au cas où l'affaire de corruption qui ébranle le groupe depuis deux mois rendait nécessaire des changements au sommet.

Une manière également d'avertir Kleinfeld qu'il est sous surveillance. Les relations entres les deux hommes ne sont pas au mieux. Jusqu'à présent c'était plutôt Pierer qui semblait visé. Plusieurs journaux allemands ont demandé sa démission, estimant qu'il devait assumer la responsabilité pour les 420 millions de factures douteuses identifiées alors qu'il était président du directoire. L'Assemblée générale des actionnaires s'annonce houleuse jeudi à Munich.