Munich Re a souffert lors du renouvellement des primes

Le montant des primes du réassureur allemand a décliné de 3% pour les renouvellements de début d'année. Car Munich Re a réduit son exposition à des secteurs insuffisamment rentables.

Rentabilité ou croissance, il faut choisir. Le groupe de réassurance allemand Munich Re - qui devrait publier un ratio combiné (somme des frais de gestion et des sinistres rapportée aux primes acquises) inférieur à 97% au titre de 2006, selon son propre objectif - a pris la première option.

Revers de la médaille, le montant des primes du numéro deux mondial de la réassurance est tombé à 9 milliards d'euros lors du renouvellement des deux tiers de son portefeuille, le 1er janvier. Soit une baisse de 3% par rapport à la même période de l'an dernier. Cette perte de chiffre d'affaires résulte de la volonté de Munich Re de réduire son exposition à des zones géographiques et à des secteurs insuffisamment rentables, comme la Chine, l'aéronautique mondiale, l'industrie automobile allemande et française.

L'automobile constitue d'ailleurs le principal sujet de crispation dans les négociations entre réassureurs et assureurs, dans le cadre des renouvellements de primes de 2007. Les réassureurs dénoncent une hausse des indemnités accordées au titre des dommages corporels par certains tribunaux français. Au point que Munich Re en a fait son cheval de bataille.

De bataille il est aussi question avec les autres groupes de réassurance. Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re, évoque "une concurrence croissante". De fait, la baisse de 3% des primes du groupe en janvier constitue une surprise. Car, en décembre, le même Torsten Jeworrek avait indiqué s'attendre à une hausse des primes de 30% environ aux Etats-Unis lors des renouvellements de janvier, même après une année 2006 plus clémente sur le front des cyclones. Et le dirigeant tablait sur une stabilité des primes pour les autres types de couverture.

L'annonce d'aujourd'hui "est décevante pour l'ensemble du secteur car les chiffres de Munich Re donnent une idée de ceux de ses concurrents", s'inquiète Lucio di Geronimo, analyste chez HVB.

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