Ces deux là n'auraient jamais du se rencontrer. L'un, Carter (Chris Tucker), aussi lâche qu'hâbleur, accumule les gaffes au FBI où il a probablement été recruté par erreur. L'autre, Lee (Jacky Chan), maître aguerri d'arts martiaux, s'est imposé comme l'un des meilleurs inspecteurs de la police de Hong-Kong. Leurs aventures, narrées sur grand écran dans la série à succès des "Rush Hour", font le bonheur des amateurs de comédie populaire. Et plus encore aujourd'hui. Car ce troisième épisode, hilarant et enlevé, atteint des sommets de burlesque.

C'est une fois de plus à Los Angeles que se retrouve l'inénarrable duo. Epuisé par les erreurs grossières de son agent le plus crétin, le FBI a décidé de nommer Carter à la circulation. Ce qui ne l'empêche pas, là encore, de créer les pires carambolages ou de laisser filer l'un des pontes des triades chinoises traqué par Lee. Aussi, pour se rattraper, décide-t-il d'aider ce dernier à le retrouver. Et voilà la fine équipe débarquée à Paris pour mener l'enquête.

Inutile de chercher ici un quelconque message social ou politique. Brett Ratner, le réalisateur de "Rush Hour 3", a opté pour une comédie à l'état pur, jouant magistralement avec toutes les ficelles du genre. Il multiplie quiproquos et jeux de mots et réussit même une scène d'anthologie lorsque Carter interroge un suspect dénommé "Wu". Et l'on ne peut ici s'empêcher de penser aux meilleurs films de Francis Weber, comme "Le dîner de con" ou "La chèvre".

Rattner a également donné à son film un aspect très visuel. En privilégiant comique de situation et scènes d'action spectaculaires. Comme celles tournées dans les étages de la Tour Eiffel. Le film tire aussi sa force du jeu des comédiens. Chris Tucker est aussi virevoltant que l'était Eddy Murphy du temps de sa splendeur. Sans oublier Yvan Attal, très drôle en chauffeur de taxi parisien d'un antiaméricanisme primaire. Une comédie à déguster en famille (dès 8 ans), en cette veille de vacances scolaires.