Alcan pourrait revoir ses investissements en Colombie britannique

Le numéro deux de l'aluminium, repreneur du français Pechiney, veut moderniser son usine de Kitimat pour accroître sa production. Mais le projet estimé à 1,8 milliards de dollars est bloqué par les autorités locales

Coup dur pour Alcan. Six mois après avoir présenté un projet de modernisation pour son usine de Kitimat en Colombie Britannique (Canada), le numéro deux mondial de l'aluminium, qui avait racheté le français Pechiney, est obligé de revoir son dossier.

Mardi matin en effet, la British Columbia Utilities Commission (BCUC) a rejeté l'une des trois conditions liées à cet investissement, à savoir la convention d'achat d'électricité à long terme conclue entre Alcan et BC Hydro. "Nous sommes déçus de la décision de la BCUC et nous l'examinerons soigneusement afin de mieux comprendre les raisons de la Commission et de déterminer l'incidence possible sur la faisabilité et le calendrier du projet de modernisation de Kitimat", a indiqué Michel Jacques, président et chef de la direction du Groupe Alcan Métal primaire.

Alcan a prévu d'investir 1,8 milliard de dollars (américains) afin augmenter les capacités de production de son usine de Kitimat pour les faire passer de 245 000 tonnes par an à 400 000 tonnes. Il doit permettre à l'industriel canadien d'accroître de plus de 4 % sa production mondiale d'aluminium de première fusion et pourrait faire de l'usine de Kitimat, l'une des trois plus grandes en Amérique du Nord. Le site modernisé doit entrer en service en 2009 et produire à pleine capacité avant la fin de 2011. Et surtout Alcan a promis que cette modernisation fournirait "1.000 emplois stables et hautement techniques, nombre qui doublerait presque durant la phase de construction".

Face à la décision de la BCUC, Alcan a d'ailleurs laissé entendre que ce plan d'embauche pourrait être remis en question : "Nous sommes conscients que cette période d'incertitude sera difficile pour la région touchée par la décision de la BCUC" précise ainsi Michel Jacques. Néanmoins si les deux autres conditions essentielles sont approuvées par la BCUC (c'est à dire la résolution des questions liées aux permis environnementaux et la signature d'une convention collective à long terme), les deux parties auront toujours la possibilité de trouver un terrain d'entente.

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