Le patron de Citigroup sous pression

L'action Citigroup a fondu de 6,89% jeudi à Wall Street, à 38,51 dollars, après la publication d' une note de CIBC World Market qui suggère que la banque pourrait baisser son dividende, vendre des actifs ou augmenter son capital. De quoi relancer sur le marché les spéculations sur un éventuel départ du PDG de la banque, Charles Prince.

Après Stanley O'Neal, ex-pdg de Merrill Lynch, Chuck Prince va-t-il devoir quitter ses fonctions à le tête de Citigroup? La question est à nouveau posée dans les milieux financiers. L'action Citigroup a fondu de 6,89% jeudi à Wall Street, à 38,51 dollars, après la publication d'une note de CIBC World Market qui suggère que la banque américaine pourrait baisser son dividende, vendre des actifs ou augmenter son capital, afin de récupérer 30 milliards de dollars.

Dans son sillage, les valeurs bancaires ont été très malmenées à la Bourse de New York: JPMorgan a perdu 5,70%, Lehman Brothers 4,48%, Goldman Sachs 3,11% et Merrill Lych 5,80%. En Europe aussi les valeurs bancaires ont chuté: Société Générale a reculé de 2,72%, BNP Paribas de 4,06%, Dexia de 7,37%, HSBC 2,73%, Barclays de 5,38%, Deutsche Bank de 3,45% et Commerzbank 4,62% à 27,93 euros.

Citigroup, qui avait déjà chuté mi-octobre après des résultats trimestriels laminés par la crise des subprime (baisse de 57% des profits trimestriels à 2,38 milliards de dollars), a été de nouveau affaibli vendredi par la note de CIBC World Market. Son action a perdu 31% depuis le début de l'année. Credit Suisse a aussi abaissé sa recommandation sur Citigroup à "neutre" contre "sur-performer" auparavant, et revu en baisse de 18% son objectif de cours, à 45 dollars, mettant en cause la qualité de la croissance de Citigroup.

De quoi relancer sur le marché les spéculations sur un éventuel départ du PDG de la banque Charles Price, qui avait été endormies ces derniers jours par le tumulte de la démission de Stanley O'Neal, PDG de Merrill Lynch, la banque qui a accusé les plus lourdes pertes à cause de la crise des subprime. Une crise qui n'est pas encore terminée: selon le cabinet RealtyTrac, les saisies immobilières aux Etats-Unis ont doublé au troisième trimestre 2007 par rapport à la même période de 2006.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.