Le Premier ministre italien aimerait un rachat d'Alitalia par Air France-KLM

Romano Prodi affiche son souhait de voir la compagnie aérienne français et son alliée néerélandaise reprendre le transporteur transalpin dont l'Etat a mis en vente 30,1% du capital sur les 49% qu'il détient. Mais il semble à la fois sceptique sur une telle issue.

Un rachat de la compagnie aérienne en difficulté Alitalia par le groupe Air France-KLM serait une bonne solution, a déclaré vendredi le président du conseil italien Romano Prodi. Il s'est cependant montré sceptique sur la réalité des intentions de la compagnie franco-néerlandaise en la matière.

"Nous avons décidé de mettre Alitalia sur le marché et si la France fait une offre et si elle est la meilleure, ce sera Air France", a-t-il déclaré lors d'un entretien à la nouvelle chaîne d'information publique France 24. "Ce serait une bonne solution mais il y a aussi des conditions. Si tous les réseaux sont concentrés à Paris, nous allons souffrir".

"Je n'ai rien contre mais je ne suis pas certain qu'Air France va acheter Alitalia. Cela fait des années que nous négocions (...) Si nous recevons une proposition claire et forte je suis d'accord", a-t-il souligné. Ces derniers temps, c'est plutôt le nom de la comapgnie aérienne allemande Lufthansa qui circulait comme repreneur possible. Des fonds d'investissement et des banques d'affaires se sont aussi penchés sur le dossier. Ainsi qu'un himme d'affaires italien, Paolo Alazraki qui a entamé des discussions avec les pouvoirs publics sur ce dossier et chercherait à lever trois milliards d'euros en vue d'une telle opération.

Le gouvernement italien a mis en vente 30,1% des 49% détenus par l'Etat et fixé au 29 janvier la date butoir pour le dépôt des offres. En vertu des nouvelles réglementations boursières et financières transalpines, si un acquéreur unique reprenait ces 30,1%, il devrait lancer une OPA sur la totalité du capital.

Air France-KLM, qui passe depuis longtemps pour un prétendant, reste silencieux depuis le début du processus de cession. Sa position a toujours été de se dire prêt à une alliance avec Alitalia mais à condition que cette dernière assainisse préalablement sa situation financière. Ce qui est encore loin d'être le cas. Alitalia, qui emploie 19.000 personnes, n'a pas dégagé le moindre bénéfice depuis 2002.

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