Drouot : un semestre en demi-teinte

Le marché parisien des ventes aux enchères continue de progresser. Mais moins que ses concurrents étrangers. Bilan des six premiers mois.

Avec 250 millions d'euros de chiffre d'affaires, Drouot Holding réalise un assez bon premier semestre 2007, toutefois en léger recul par rapport à la même période 2006, faute il est vrai d'une grande vacation de prestige comme l'avait été en juin de l'an passé la dispersion Vérité d'objets d'art primitif qui avait alors, à elle seule, réalisé, 46 millions d'euros.

Les autres sociétés parisiennes affichent de bons résultats: 100,3 millions pour Christie's France, 56,9 pour Artcurial, 43 pour Sotheby's France, 42 pour tajan, 24,5 pour Piasa, 22 pour Pierre Bergé et Associés (dont 13 à Bruxelles), dans un climat d'auto-satisfaction un peu aveuglant..

Car la place parisienne, certes progresse, mais moins que ses concurrentes, Hong Kong, Londres et surtout New York, où l'on bat, davantage encore qu'en Fance, record sur record en cette période où les liquidités coulent à flot: un tableau de Rothko y a été adjugé 72,8 millions de dollars ... quand la meilleure enchère pour une oeuvre contemporaine à Paris a été obtenue par un tableau de Francis Bacon chez Christie's France pour 6,9 millions d'euros.

A elle seule, l'entité internationale Christie's (filiale d'Artemis) réalise annuellement 4 milliards de chiffre d'affaires quand Drouot en annonce fièrement dix fois moins. Car la France, pénalisée par nombre de taxes supplémentaires, mais aussi par une dispersion des sociétés de vente insuifissament capitalisées, semble de plus en plus délaissée, tout au moins pour les plus importantes vacations, au détriment de Genève pour les bijoux, Londres pour la peinture ancienne, New York pour les peintures modernes et post-war, les secteurs où le million de dollar est l'unité de base.

Reste que le marché français, comme le marché mondial, qui voit ses prix en surchauffe, ne semblent pas soumis à la spéculation annoncée par les pessimistes depuis plusieurs mois: avec en moyenne plus de 80% des objets mis en vente trouvent acquéreurs, même à des adjudications (et des frais) élevés, preuve que l'offre est encore nettement inférieure à la demande.

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