La France ne fait plus partie des dix pays les plus attractifs, selon Ernst & Young

Avec 565 implantations internationales l'an passé, la France a conservé sa deuxième place au sein de l'Union européenne. Mais elle ne figure plus dans les dix pays jugés les plus attractifs dans le baromètre Ernst & Young publié ce jeudi.

La France ne fait plus partie des dix pays jugés les plus attractifs par les décideurs internationaux, d'après le baromètre réalisé par Ernst & Young, alors que la Pologne et la République tchèque font leur entrée dans le classement. "L'intérêt des investisseurs continue à opérer sa transition vers l'Est, " souligne l'étude publiée ce jeudi. L'Europe occidentale reste cependant la destination privilégiée par les investisseurs, 55% d'entre eux la plaçant comme la zone la plus attractive.

"La France risque la relégation dans la deuxième division des pays attractifs. De très bon acteur mondial, elle pourrait n'être plus qu'un très bon acteur européen à terme", estime Marc Lhermitte, associé chez Ernst & Young. "Elle a relativement bien résisté à la première vague de la mondialisation. Maintenant, il va falloir résister à la deuxième vague, et faire la différence sur les services, car c'est là que sont les emplois," poursuit-il.

La France reste cependant une terre attractive pour les investisseurs. L'an passé, 565 implantations internationales ont été enregistrées dans l'Hexagone, générant 20.509 emplois. Les points forts les plus cités restent le haut niveau technologique, le système éducatif et le système de santé. En revanche, le niveau de croissance, le modèle social et l'environnement juridique et fiscal des entreprises sont toujours jugés comme des handicaps.

Selon le baromètre Ernst & Young, la France a conservé sa deuxième position pour l'implantation des IDE (investissements directs étrangers) en Europe, derrière le Royaume-Uni et devant l'Allemagne. Mais si l'Europe a connu une progression de 15% du nombre d'implantations l'an passé, avec des bonds de 57% en Allemagne et de 44% en Espagne, ce dernier n'a crû que de 5% en France.

Vingt-quatre sociétés françaises vulnérables à une OPA
Selon un rapport du Sénat, qui s'appuie sur une étude commandée à Ernst & Young, vingt-quatre sociétés de l'indice SBF 120 seraient vulnérables en cas d'OPA en raison "de la concomitance d'une part élevée d'actionnariat flottant, d'une importante rotation du capital et de protections juridiques relativement faibles". On y retrouve notamment Accor, Danone, Dexia, Rhodia, Société Générale, Valeo ou encore Vivendi. Dix-sept sociétés sont en revanche considérées non opéables comme Air France-KLM, Areva, EDF, GDF, Renault et Thales. Ce rapport intervient dans un climat relativement chargé, alors que les investisseurs étrangers détiennent plus de 46% de la capitalisation boursière du CAC 40. Il ne manquera pas en tout cas de relancer le débat sur le patriotisme économique, remis au goût du jour par Dominique de Villepin en 2005.

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