Le taux de chômage de la zone euro à un plus bas historique de 7,2%

Le chômage est tombé au mois de mars à son plus bas depuis la création de la zone euro. L'Allemagne avait donné le "la" en annonçant un taux de chômage au plus bas depuis six ans. Mais les progrès en matière d'emploi dans la zone euro inquiètent la Banque Centrale Européenne, qui y voit la possibilité d'un regain d'inflation.

L'Europe, on le sait, va de mieux en mieux. Surtout par rapport aux Etats-Unis. Parmi la moisson de bonnes nouvelles, celle du chômage, tombée ce matin. Le taux de chômage dans la zone euro s'est établi à 7,2% en mars, au plus bas depuis que les services statistiques calculent les données, soit depuis 1993. En février, le taux de chômage dans la zone euro s'affichait à 7,3%.

Si les poids lourds de la zone, Allemagne en tête, ne sont pas encore revenus à ce niveau, il n'empêche, les progrès sur le marché de l'emploi sont là aussi bien réels. La preuve, le taux de chômage allemand, annoncé hier, s'est affiché en baisse à 9,2%, soit sa meilleure performance depuis six ans.

De quoi, normalement, réjouir les économistes. En effet, qui dit taux de chômage en baisse, dit moral en hausse pour les employeurs et les salariés, et souvent, pouvoir d'achat en hausse aussi. De quoi, donc, doper la consommation, et par là même, la croissance économique de la zone euro. Et les études sont déjà là pour prouver que ce cercle vertueux pourrait en effet se mettre en place. La confiance des consommateurs et des entreprises s'affiche en effet à un plus haut depuis six ans aussi.

Mais si tout cela est bel et bien, il n'empêche, certains font la moue. A commencer par la Banque Centrale Européenne. Si elle ne peut qu'être satisfaite de l'évolution positive du marché de l'emploi, elle y voit aussi un danger: celui d'enhardir les salariés à demander des augmentations de salaires par exemple, et à dépenser plus. Le tout pouvant facilement ouvrir la voie à un regain d'inflation. Et ce, d'autant que la progression de l'indice des prix va déjà au-delà de ce que la BCE a fixé. En effet, les autorités monétaires européennes voudraient contenir la hausse des prix sous un seuil de 2%. Or, le taux d'inflation s'est affiché en moyenne à 2,2% en 2006.

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