Cerberus peine à trouver des financements pour racheter Chrysler

Le projet de cession par DaimlerChrysler de sa filiale américaine Chrysler pour 7,4 milliards de dollars a connu un revers mercredi, les banques ayant été contraintes de différer un projet de crédit syndiqué de 12 milliards de dollars destiné à financer l'opération.

Mauvaise nouvelle pour Chrysler et sa maison mère Daimler. Le projet de cession par DaimlerChrysler de sa filiale américaine Chrysler pour 7,4 milliards de dollars a connu un revers mercredi, les banques ayant été contraintes de différer un projet de crédit syndiqué de 12 milliards de dollars destiné à financer l'opération.
Le constructeur automobile germano-américain et le futur repreneur de Chrysler, le fonds Cerberus Capital Management, ont toutefois dit tous deux être convaincus que le projet pouvait toujours être bouclé comme prévu au troisième trimestre.

Le président du directoire de DaimlerChrysler, Dieter Zetsche, a indiqué mercredi au cours d'une téléconférence que la transaction avec Cerberus restait engagée comme prévu. "Comme je l'ai dit précédemment, nous nous trouvons absolument dans le calendrier anticipé pour la clôture", a-t-il assuré. Des sources de marché ont également déclaré à l'agence Reuters que malgré le dernier contretemps, les chefs de file s'engageaient toujours à apporter les financements nécessaires à la transaction.

L'annonce du report du placement auprès des investisseurs du crédit de 12 milliards de Chrysler, dans le cadre de son LBO, et celle de l'amélioration des termes d'autres emprunts du groupe afin de stimuler la demande, illustrent les difficultés que traverse actuellement le marché américain des obligations d'entreprises. Le ralentissement du secteur du logement aux États-Unis a déjà provoqué une crise sur le marché du crédit immobilier à risque ("subprime"), provoquant par ricochet un regain de méfiance vis-à-vis de l'ensemble des émissions obligataires des sociétés.

Ces difficultés risquent aussi de compliquer les ventes d'actifs engagées dans le cadre de la restructuration de l'ensemble du secteur automobile américain qui traverse de graves difficultés. Outre la revente de Chrysler, Ford recherche actuellement des acquéreurs pour ses marques britanniques haut de gamme Jaguar et Land Rove.

General Motors, qui cède de son côté sa filiale de transmissions Allison, a différé lui aussi mardi un placement obligataire destiné à financer l'opération. GM a signé en juin la vente d'Allison aux fonds d'investissement Carlyle Group et Onex Corp, une opération financée là aussi par un recours à une émission de dette.

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