Vodafone a tranché: le numéro deux mondial de la téléphonie par le nombre de clients avait jusqu'à jeudi pour décider ou non d'exercer son option de vente sur une partie de sa participation dans Verizon Wireless. Or Vodafone vient d'annoncer sa décision de conserver l'intégralité de sa participation de 45% dans sa coentreprise américaine à forte croissance Verizon Wireless. Verizon Wireless, coentreprise de Vodafone avec l'américain Verizon Communications, est valorisée à quelque 45 milliards de dollars, selon les analystes. Ces 45%, sont une pierre d'achoppement permanente entre la direction du groupe et certains actionnaires, qui n'apprécient pas qu'elle n'ait pas produit de dividende depuis 2005, une situation qui devrait durer au bas mot jusqu'en 2009. La direction au contraire estimé qu'il est de l'intérêt du groupe de rester solidement implanté aux Etats-Unis, qui génèrent déjà d'importants bénéfices pour Vodafone et sont un marché beaucoup moins mature que l'Europe. Lors de l'assemblée générale du mois dernier, Vodafone a eu raison assez facilement de ces actionnaires qui souhaitaient soit la vente des 45%, soit leur introduction en Bourse séparée.Le directeur général Arun Sarin avait répété qu'il ne voyait pas le marché américain arriver à maturité avant au moins quatre ans, et que la part dans Verizon Wireless devrait ainsi gagner encore de la valeur sur toute cette période. Les analystes remarquent que toute vente partielle de la part de Verizon augmenterait la probabilité d'une cession totale aux yeux du marché, et laisserait la valorisation de cette part dans les mains de de banques d'investissement indépendantes, ce qui réduirait le pouvoir de négociation de Vodafone.

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:44

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